L'Iran est-il responsable de plusieurs tentatives de piratage informatique contre les campagnes présidentielles de Donald Trump et Kamala Harris ? C'est en tout cas ce que soutiennent les États-Unis.
Lundi 19 août, Washington a pointé du doigt la responsabilité de Téhéran dans, notamment, la tentative révélée par l'équipe du candidat républicain, accusant des "sources étrangères" d'avoir fait filtrer des communications internes et un dossier sur J.D. Vance, le colistier de l'ex-président républicain. Trois jours plus tard, c'est l'équipe de campagne de Kamala Harris qui a déclaré avoir été la cible de pirates informatiques étrangers.
"Nous avons constaté des activités plus agressives de l'Iran durant ce cycle électoral", indiquent dans un communiqué conjoint la police fédérale (FBI), le bureau de la directrice du renseignement national (ODNI) et l'Agence de cybersécurité et de sécurité des infrastructures (CISA). "Cela comprend les activités rapportées récemment visant à compromettre la campagne de l'ex-président Donald Trump, que la communauté du renseignement attribue à l'Iran", précisent-ils. Dans leur communiqué, ils dénoncent le fait que "l'Iran cherche à semer la discorde et à saper la confiance dans nos institutions démocratiques".
Le renseignement américain estime en outre que des agents iraniens ont tenté de contacter des "individus avec un accès direct aux campagnes présidentielles des deux partis". De son côté, le média spécialisé Politico a rapporté avoir reçu des emails contenant des informations sur la campagne du républicain de la part d'une source qui a refusé de s'identifier.
La mission de l'Iran auprès des Nations unies a rejeté ces "allégations" comme "non corroborées et dénuées de tout fondement". "Comme nous l'avons précédemment annoncé, la République islamique d'Iran ne possède ni l'intention ni les motifs pour interférer avec l'élection présidentielle américaine", a-t-elle déclaré. "Si le gouvernement américain croit véritablement dans le bien fondé de ses affirmations, il devrait nous fournir les preuves pertinentes -si elles existent- auxquelles nous répondrions en conséquence", a-t-elle ajouté.
Ces accusations ont ensuite été confirmées par une équipe de Google, chargée de l'analyse des menaces en ligne. Cette dernière a indiqué qu'un groupe de pirates informatiques affilié à l'Iran, APT42, ciblait les campagnes des deux candidats en s'attaquant aux comptes de messagerie personnels de leurs collaborateurs, mais aussi en rentrant en contact avec eux en se faisant passer pour des journalistes.
Le groupe APT42 est associé aux Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique d'Iran, d'après Google.
Microsoft avait aussi publié le 9 août un rapport montrant que l'Iran multipliait ses efforts pour perturber l'élection américaine du 5 novembre, à coup de faux sites d'information, cyberattaques et piratages.
Dès le 12 août, Washington a averti Téhéran sur les conséquences d'une ingérence dans l'élection présidentielle américaine, affirmant avoir "un certain nombre d'outils pour faire rendre des comptes à l'Iran", et la volonté de "les utiliser" si nécessaire. "Cette approche n'est pas nouvelle. L'Iran et la Russie ont employé ces stratagèmes non seulement aux États-Unis (...) mais dans d'autres pays à travers le monde", affirment-ils.
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