VIDÉO - Affaire Khashoggi : retour sur un crime mystérieux

Le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi, le 2 octobre dernier au consulat saoudien d'Istanbul, pourrait avoir d'importantes conséquences géopolitiques. Les révélations et rebondissements se succèdent depuis quelques jours.

Le journaliste saoudien Jamal Khashoggi a disparu depuis le 2 octobre 2018 à Istanbul

Crédit : OZAN KOSE / AFP

Affaire Khashoggi : retour sur un crime d'état

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Istanbul, le 2 octobre dernier. Un citoyen saoudien se rend à son consulat au bras de sa fiancée turque. En quête des documents nécessaires à leur mariage, Jamal Khashoggi entre seul dans le bâtiment. Ce journaliste de 59 ans et opposant du régime saoudien n’en ressortira jamais vivant. Que s’est-il réellement passé entre ces murs ?

Trois semaines après ce crime mystérieux, les langues se délient. L’ombre du prince héritier Mohammed ben Salmane plane lourdement sur cette affaire. Jamal Khashoggi, ancien proche du pouvoir saoudien, s’est en effet montré très critique envers le nouveau maître de Ryad.

“C'est un ancien proche de la famille royale”, explique Christine Ockrent qui a consacré un livre au nouveau prince héritier. “Khashoggi fait tout son parcours au sein même du système de pouvoir saoudien (...), très proche conseiller du patron des services de renseignements”, ajoute-t-elle.

Proche du pouvoir, le journaliste s’en éloigne avec l’arrivée de “MBS”. Les méthodes brutales de ce dernier, c'est justement ce que dénonçait Jamal Khashoggi. Le prince héritier avait en effet mis à l’écart nombre de proches du journaliste.

De nouvelles preuves dans les mains de la Turquie ?

Les nombreux rebondissements qu’a connu l’affaire depuis début octobre implique un peu plus chaque jour Mohammed ben Salmane. Trois jours après la disparition de Jamal Khashoggi, le prince héritier affirmait pourtant publiquement qu’il était vivant, avant d'être rapidement contredit par Ankara. Depuis les relations entre les deux pays sont tendues.

Un climat géopolitique pesant qui ne devrait pas se pacifier prochainement. Le président turc a en effet annoncé ce vendredi 26 octobre que le procureur saoudien était attendu dimanche à Istanbul. Des preuves supplémentaires de la responsabilité de Ryad dans cette affaire devraient être apportées.

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