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Vatican : un cardinal impliqué dans un sulfureux projet financier
Un procès s'ouvre ce mardi au Vatican autour de l'achat opaque d'un immeuble londonien par le Saint-Siège. Parmi les dix prévenus, un homme concentre les attentions car c'est un cardinal, proche collaborateur du pape.
L'histoire du cardinal Becciu est celle de la chute d'un des plus puissants personnages de la curie. Pendant sept ans, il fut le numéro deux de la puissante secrétairerie d'état, occupant le poste de ministre de l'intérieur du Vatican.
Le 24 septembre dernier, il est poussé à la démission par le pape François. La presse commence à fouiller le passé de ce sarde de 73 ans qui est avant tout un diplomate, passé par la nonciature en Angola ou encore à Cuba.
En 2012, c'est grâce à ses réseaux qu'un sulfureux financier Raffaele Mincione est mandaté par le Vatican pour investir dans une société pétrolière en Angola. L'affaire capote et Mincione propose de placer la somme dans un immeuble de luxe à Londres.
La suite n'est qu'une série de placements hasardeux et de versements d'argent suspects. Accusé de détournement de fonds ou encore d'abus de pouvoir. Le cardinal italien s'est dit victime d'un complot. "J'ai hâte que le procès s'ouvre" a-t-il commenté.
Le moment de la clarification approche, puisque le procès s'ouvre ce mardi 27 juillet et devrait durer plusieurs mois. Cette première date d'ordre technique sera centrée autour d'un acte d'accusation complexe de 500 pages, fruit de deux ans d'enquête.
