Une nouvelle espèce de singe, baptisée Popa langur, découverte en Birmanie

Une nouvelle espèce de singe a été découverte en Birmanie, comme l'ont annoncé, le 11 novembre 2020, les chercheurs du Centre de primatologie allemand (DPZ) et de l'ONG environnementale Fauna and Flora International (FFI).

Baptisée Popa langur, cette espèce composée d'une centaine de spécimens seulement et dont le plus grand nombre ont été localisé sur le mont Popa, site sacré bâti sur un ancien volcan dans le centre de la Birmanie. C'est une espèce de "langur" (Trachypithecus, de son nom scientifique), singe endémique du sous-continent indien et d'Asie du sud-est.Trois autres groupes de "Trachypithecus popa" ont été identifiés, toujours dans le centre de la Birmanie, pour un total d'entre 200 et 250 individus.

Les primates possèdent un corps qui mesure entre 50 et 60 centimètres, précise l'équipe de chercheurs. Mais, "à peine identifié, le Popa langur est déjà menacé d'extinction", averti Frank Momberg, un des chercheurs du FFI, cité dans un communiqué.

Une analyse ADN déterminante dans la recherche

La spécificité de l'espèce Popa langur, a été prouvée, notamment en comparant les ADN des déjections de différentes populations de Trachypithecus, sauvages ou vivant en captivité et des spécimens historiques conservés dans des musées britannique, allemand, américain et à Singapour. Finalement, "l'analyse ADN d'un spécimen collecté pour le Muséum d'histoire naturelle de Londres il y a plus de 100 ans qui a permis la description de cette nouvelle espèce," qui se serait séparée des autres langurs il y a environ un million d'années, souligne Christian Roos, chercheur du DPZ.

Le Popa langur, diffère, spécialement par sa couleur, la longueur de sa queue et la taille de son crâne, selon les chercheurs. "De nouvelles études de terrain et des mesures de protection urgentes seront menées par le FFI et d'autres pour préserver les langurs de l'extinction," souligne de son côté le primatologue Ngwe Lwin, du projet birman de l'ONG.