Avion russe abattu : ce que l'on sait 24 heures après les faits

Que s'est-il passé mercredi 24 janvier dans le ciel de la région frontalière de Belgorod ? Hier dans la matinée, la Russie accusait l'Ukraine d'avoir abattu un avion de transport militaire russe, entraînant la mort des occupants de l'appareil, dont 65 prisonniers ukrainiens. Mais quelques heures plus tard, les services de renseignement ukrainiens assuraient ne pas avoir "d'informations fiables" sur les passagers cet avion, précisant que si un échange de prisonniers était bien prévu ce mercredi, il n'avait toutefois pas eu lieu. Et d'ajouter que l'Ukraine n'avait "pas été informée" de la nécessité de sécuriser l'espace aérien dans la zone.

Ce jeudi 25 janvier au matin, les services spéciaux ukrainiens ont annoncé ouvrir une enquête sur ce crash. De son côté, le commissaire ukrainien aux droits humains, Dmytro Loubinets, a demandé à ce que l'ONU et la Croix-Rouge aient accès au site du crash.

24 heures après les faits, les autorités ukrainiennes ne confirment ni que des prisonniers ukrainiens étaient présents dans l'appareil au moment des faits, ni que l'appareil a été abattu par des armes ukrainiennes, comme l'assure Moscou.

Une réunion d'urgence du Conseil de sécurité aura lieu ce jeudi à 23 heures (heure française) à la demande de Moscou. "Le fait que les Ukrainiens ont tué leurs prisonniers, leurs citoyens, qui devaient se retrouver à la maison pratiquement dans 24 heures, c'est bien sûr un acte tout à fait monstrueux", a réagi jeudi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, auprès des agences de presse russes. Il a prévenu que cet incident pourrait affecter la poursuite du "processus" d'échange de prisonniers avec l'Ukraine.

Nous devons établir tous les faits clairement et autant que possible, étant donné que l'avion a été abattu sur le territoire russe, ce qui échappe à notre contrôle

Volodymyr Zelensky

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a, de son côté, demandé l'ouverture d'une enquête internationale et a chargé plusieurs agences d'État de conduire leurs propres investigations sur le crash. "Nous devons établir tous les faits clairement et autant que possible, étant donné que l'avion a été abattu sur le territoire russe, ce qui échappe à notre contrôle", a déclaré Volodymyr Zelensky. Kiev n'a pas confirmé ni infirmé que l'appareil avait été abattu par des armes ukrainiennes, comme le soutient Moscou.