Il est l'un des principaux opposants à l'actuel président de la Turquie, Recep Tayyip Erdoğan. Arrêté mercredi 19 mars pour corruption et terrorisme, le maire d'Istanbul Ekrem İmamoğlu reçoit du soutien partout dans le pays. Vendredi 22 mars, beaucoup de monde était dans les rues, près de l'hôtel de ville, malgré l'interdiction, par le pouvoir turc, de se rassembler.
Pour de nombreux manifestants, comme Burak, c'était déjà le troisième jour de mobilisation. "Nous sommes venus hier, nous serons là tous les jours, nous serons toujours là, nous n'arrêterons jamais jusqu'à ce que cette injustice prenne fin" raconte-t-il.
Devant la mairie d'Istanbul, la manifestation était divisée en deux. D'un côté, il y avait les discours officiels et de l'autre, des manifestants face à une police "qui utilise la violence sans limite", partage un autre manifestant. Dans la soirée, la police a fait usage de gaz lacrymogène à de nombreuses reprises.
L'atmosphère reste tendue. Des manifestants portent même des masques ou des foulards pour le gaz, mais aussi parce qu'ils ont peur d'être identifiés dans des vidéos et d'être arrêtés.
Dans un message posté sur X par ses avocats, le maire remercie ses concitoyens, descendus par dizaines de milliers dans les rues, pour leur mobilisation. "Vous défendez notre République, la démocratie, l'avenir d'une Turquie juste et la volonté de notre nation", écrit-il. Ekrem Imamoğlu devait être désigné dimanche comme le candidat de son parti à la présidentielle, prévue en 2028. "Les accusations immorales et sans fondement qui me sont adressées, allant des rapports fabriqués au calendrier des enquêtes, visent à saper ma réputation et ma crédibilité", dénonce-t-il, selon une déclaration partagée samedi par la municipalité de la métropole turque.
L'opposition turque a appelé à de nouveaux rassemblements samedi soir en soutien au maire d'Istanbul qui sera présenté à un procureur en début de soirée au quatrième jour de sa garde à vue. Les principaux accès au palais de justice ont été préventivement fermés afin d'empêcher les rassemblements, a annoncé le gouvernement d'Istanbul qui avait dès mercredi interdit les manifestations jusqu'à dimanche.
L'opposition a donc appelé pour le quatrième soir consécutif à converger en direction du siège de la municipalité d'Istanbul. Des manifestations sont également annoncées dans de nombreuses autres villes du pays ; elles ont été également interdites à Izmir, la troisième plus importante agglomération de Turquie (ouest), et à Ankara, la capitale.
Témoignage de l'ampleur de la contestation déclenchée par l'arrestation de M. İmamoğlu, la police a procédé à 343 arrestations pendant et après les grandes manifestations de vendredi dans neuf villes dont Istanbul, Izmir, Ankara, Edirne et Çanakkale dans le nord-ouest et Adana et Antalya dans le sud, selon le ministre de l'Intérieur, Ali Yerlikaya.
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