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Tsunami de 2004 : 20 ans après, une telle catastrophe est-elle encore possible ?
La catastrophe naturelle particulièrement meurtrière, avec plus de 230.000 morts dont 95 Français, a permis la naissance des systèmes d'alarme lors de ces évènements meurtriers.
Ce jeudi 2 décembre, un signal d'alerte a résonné dans toute l'Indonésie, en hommage aux victimes du terrible tsunami du 26 décembre 2004. Il y a 20 ans, jour pour jour, un tremblement de terre dans l'océan Indien causait la mort de 230.000 personnes dont 95 Français. Le nombre de morts accablant, qui en fait l'une des catastrophes naturelles les plus meurtrières à ce jour, est dû notamment à l'absence de système d'alarme à l'époque où tragédie est survenue.
Les risques dans l'océan Indien étaient considérés comme très faibles. Les habitants et les responsables des hôtels n'étaient pas informés. D'ailleurs, ce jour-là, la mer s'est d'abord retirée d'un coup, ce qui aurait dû alerter, mais personne ne le savait. Des personnes sont même allées pêcher à marée basse. Les vagues géantes sont arrivées brutalement, dures comme du béton et ont tout emporté sur les côtes de l'île de Sumatra et de la Thaïlande. À cette période, beaucoup d'Occidentaux y étaient en vacances pour Noël.
La généralisation des sytèmes d'alarmes
Juste après la catastrophe, une coopération internationale s'est spontanément mise en place. Des donateurs comme les États-Unis et l'Europe ont financé l'installation de capteurs en mer, de systèmes d'information dans l'océan Indien, mais aussi aux Antilles et en Méditerranée. Dès qu'un séisme est détecté, le pays doit alerter les autres. Et ensuite, il y a des plans d'alerte, des sirènes, des alertes par SMS. Il y a même un journée mondiale de prévention le 5 novembre.
Un système efficace
Grâce à cette politique de prévention des risques, les pertes humaines ont été considérablement réduites lors des tsunamis qui ont suivi, même s'ils étaient moins puissants. Par exemple, au Chili en 2010, au Japon, à Sendai en 2011 et à Sumatra en 2012.
En fait, ce tsunami, c'est la naissance des systèmes d'alerte lors de catastrophes naturelles, y compris pour les ouragans. Par exemple, en France, c'est le système FR-Alert, qui a été déclenché le 14 décembre dernier à Mayotte. Il y a eu une alerte violette. Beaucoup d'habitants ont été prévenus et ont, sans doute, été sauvés, mais pas ceux des bidonvilles.
