La situation reste tendue en Méditerranée entre la Turquie et la Grèce. La France appelle au dialogue et renforce sa présence militaire sur place. En cause, une ressource qui fait tourner les têtes et qui bloque tout : le gaz.
On a découvert depuis une quinzaine d'années la présence dans les sous-sols de la mer Méditerranée d'immenses gisements de gaz. Des champs gaziers rebaptisés Léviathan, Calypso, Aphrodite : ils représentent plusieurs milliers de milliards de mètres cube de gaz. Le pire, c'est que ce qui aurait pu devenir un paradis, l'olympe de l'exploitation énergétique, sème plutôt la zizanie puisque les uns et les autres se verraient bien exploiter ces ressources et celles du voisin.
Le problème est que, bien qu'il y ai un droit maritime, la mer Méditerranée est une mer semi-fermée entourée d'une vingtaine de pays. Pour vous donner une idée, c'est comme si cela était un pédiluve dans lequel une vingtaine de personnes voudraient tous tremper les pieds sans que l'orteil du voisin ne s'approche trop. Forcément, même avec des règles internationales l'espace est trop petit et des pays comme la Turquie, à tort ou à raison, se sentent lésés.
Régler les différends actuels par le dialogue
Emmanuel Macron, Président de la France
Cette situation pourrait dégénérer. Ce n'est pas la première fois que la Turquie joue les bras en dépêchant un navire de recherche d'hydrocarbure, et il faut s'attendre à de futures provocations. Que la Grèce se sente attaquée et dénonce un scandale, c'est logique aussi, c'est le jeu classique.
De plus, la France met son grain de sel en dépêchant deux rafales et deux bâtiments de la marine nationale : ça impressionne, c'est inquiétant et ça a même entraîné un appel au calme de la part des États-Unis. Toutefois, cela ne déclenche pas en soit, une guerre en Méditerranée. Par ailleurs, au-delà de l'attitude ferme des uns et des autres, Emmanuel Macron a dire vouloir "régler les différends actuels par le dialogue".
L'Europe est divisée quant à la réaction à avoir : sanctionner ou pas ? Une réunion d'urgence va se tenir aujourd'hui au niveau européen. À la sortie, peut-être qu'une sanction sera prononcée, ce serait nouveau. Mais il est probable qu'on se contente surtout d'un message politique : solidarité avec la Grèce et condamnation de l'attitude de la Turquie, le tout avec un appel au dialogue. En attendant, Léviathan, Calypso, Aphrodite pourront continuer à dormir tranquillement au fond de la Méditerranée.
Le problème, c'est qu'en attendant, à se disputer le gaz, tout le monde y perd des ressources et de l'argent. À ce jour, seules les réserves sous-marines de l'Égypte et d'Israël sont exploitées, les autres se bloquent mutuellement pour exploiter correctement les réserves avérées et potentielles de gaz. Conclusion, ni la Grèce ni la Turquie ne profitent des réserves pour lesquelles elles s'affrontent.
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