Après plusieurs refus et reports, les représentants du régime de Bachar al-Assad et les opposants se rencontrent ce samedi dans un bâtiment de l'ONU à Genève, pour essayer de trouver une issue à la guerre syrienne .
Les discussions se feront sous l'égide de Lakhdar Brahimi, le médiateur de l'ONU et de la Ligue arabe pour le conflit syrien. Les pourparlers devraient se porter sur le cessez-le-feu et les problèmes humanitaires.
On parlera de questions générales, de questions essentielles qui ne divisent pas les Syriens
Fayçal Moqdad, vice-ministre syrien des Affaires étrangères
L'opposition a déclaré souhaiter se concentrer d'abord sur le sort de Homs, ville du centre de la Syrie . Un des opposants, Anas al-Abdé, a évoqué la recherche d'un accord pour un cessez-le-feu d'"une à deux semaines" assorti d'un corridor humanitaire.
Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères Fayçal Moqdad a admis que la "situation à Homs, à et ailleurs mérite d'être discutée". "Mais aujourd'hui, nous ne discuterons pas de ces thèmes qui ont besoin de temps et de consultations. On parlera de questions générales, de questions essentielles qui ne divisent pas les Syriens", a martelé le dignitaire syrien.
Une première réunion avait lieu ce samedi matin, en guise de préambule aux pourparlers. Fidèles du président Bachar al-Assad et opposants sont entrés dans la pièce par des portes différentes, se sont assis face à face, ont écouté pendant une trentaine de minutes le discours d'introduction de Lakhdar Brahimi mais ne se sont pas adressé la parole. Leur rencontre s'est tenue à huis clos, loin des caméras et de la presse.
"Nous avons des sentiments mélangés, a confessé Anas al-Abdé. Ce n'était pas facile pour nous de nous asseoir avec la délégation qui représente les tueurs à Damas, mais on l'a fait dans l'intérêt du peuple syrien, des enfants de Syrie et de l'avenir de la Syrie."
Pour une fois, le régime syrien partageait le même sentiment que son ennemi. "Peut-être ravalons-nous notre rancœur, mais nous sommes là, nous sommes sérieux, nous avons des instructions claires", a déclaré le négociateur en chef du régime, Bachar al-Jaafari.
Les négociations auraient dû commencer ce vendredi, mais l'ONU et les Syriens ont perdu 24 heures aprèsle refus de l'opposition de s'asseoir à la même table que le régime tant que ce dernier n'aura pas accepté ce qui constitue une ligne rouge pour l'opposition et les occidentaux : la reconnaissance par le régime du principe d'un "organe" de transition conformément au texte adopté en 2012 lors de la première conférence de Genève.
Régime et opposition divergent sur l'interprétation de cette conférence : les opposants à Bachar al-Assad réclament que celle-ci implique nécessairement un départ du président, tandis que Damas rejette ce scénario et parle d'un gouvernement d'union. Après d'intenses discussions avec les deux délégations, Lakhdar Brahimi avait finalement convaincu les protagonistes d'être présents ce samedi.
Le premier cycle de négociations est censé durer jusqu'à la fin de la semaine prochaine. Les chances de succès sont plus que minimes tant le fossé est grand entre opposants et partisans du régime.
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