- 01m35s
- Accueil
- Actu
- International
- Conférence sur la Syrie : "Les chances de succès sont très minces", selon Béatrice Hadjaje
2 min de lecture
Conférence sur la Syrie : "Les chances de succès sont très minces", selon Béatrice Hadjaje
ÉCLAIRAGE VIDÉO - Béatrice Hadjaje, rédactrice en chef adjointe du service étranger de "RTL", revient sur les enjeux de la conférence sur l'avenir de la Syrie, qui se tiendra mercredi 22 janvier en Suisse.
Béatrice Hadjaje
Crédit : RTL.fr
Même si l'Iran et les forces rebelles syriennes seront absents, la conférence de paix sur l'avenir de la Syrie, qui aura lieu mercredi 22 janvier, s'annonce mouvementée et vouée à l'échec.
"Pour la première fois en trois ans de conflit, une délégation représentera Bachar
al-Assad face à l'opposition, représentée par la Coalition nationale
syrienne", explique Béatrice Hadjaje, rédactrice en chef adjointe du service Étranger de RTL.
Deux camps ennemis présents à cette conférence
Derrière ces deux camps, des pays comme la Russie et la Chine sont invités pour soutenir le chef d'état syrien. Du côté de l'opposition, les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, l'Arabie Saoudite et le Qatar seront à l'appel.
"À noter l'absence remarquée de l'Iran - soutien principal de la Syrie - qui n'a finalement pas été invité et dans le camp opposé, celle des forces rebelles, qui estiment que cette conférence est inutile, précise la journaliste. L'objectif est rédigé de façon suffisamment ambiguë pour que presque tout le monde puisse venir".
L'avenir de Bachar al-Assad en jeu
L'idée est de "trouver une solution politique et de mettre en place un gouvernement de transition. Pour l'opposition, il s'agit de pousser vers la sortie Bachar al-Assad. En ce qui concerne le chef de l'État syrien, au contraire, l'objectif est de renforcer son pouvoir", détaille Béatrice Hadjaje.
L'objectif est rédigé de façon suffisamment ambiguë pour que presque tout le monde puisse venir
Béatrice Hadjaje
Quelles chances de succès ?
Les camps représentés ont des objectifs contradictoires ; les chances de succès sont ainsi très minces. Personne ne semble vouloir trouver de compromis. "Bachar al-Assad veut rester, l'opposition veut son départ, synthétise la spécialiste. Très soutenus par leurs parrains régionaux respectifs, personne ne souhaite transiger. Jamais l'Iran ne lâchera Bachar et jamais l'Arabie saoudite et le Qatar ne lâcheront les rebelles".
Jamais l'Iran ne lâchera Bachar et jamais l'Arabie saoudite et le Qatar ne lâcheront les rebelles
Béatrice Hadjaje
Le conflit en Syrie n'est pas que civil : "C'est un conflit régional et ça en complique la donne", conclut Béatrice Hadjaje.
