Cette nouvelle tentative sera-t-elle la bonne ? Le 10 décembre, des discussions entre États-Unis et Russie doivent avoir lieu afin de "sauver" Alep, dont les quartiers rebelles sont toujours sous les bombardements. Une initiative décidée au lendemain de l'adoption par l'Assemblée générale de l'ONU d'une résolution demandant l'arrêt de la destruction de la seconde ville syrienne.
John Kerry, secrétaire d'État américain, a confirmé la tenue de cette rencontre avec le camp russe à Genève et qualifié la situation à Alep et en Syrie de "pire catastrophe depuis la Seconde guerre mondiale". Le chef de la diplomatie américaine a indiqué que le but de ces discussions étaient de "sauver Alep d'une destruction absolument totale". Plusieurs points techniques seront abordés : un possible cessez-le-feu, l'aide humanitaire et le départ de l'armée et des civils. "Nous travaillons dur avec des gens avec qui nous avons des désaccords pour voir si nous pouvons trouver un moyen, au nom de l'humanité et de la décence, de pouvoir protéger ces vies, tenter de séparer les combattants et faire avancer le processus [de paix]", a déclaré John Kerry.
La Russie a cependant assuré que l'offensive sur la ville ne cesserait qu'après le départ de tous les insurgés, retranchés avec plusieurs dizaines de milliers de civils. Moscou soutient militairement depuis plus d'un an le régime de Bachar al-Assad. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), les raids aériens du régime ont repris vendredi sur les quartiers rebelles d'Alep, après une brève trêve annoncé le 8 décembre par Moscou.
Les forces pro-gouvernementales contrôlent près de 85 % des territoires d'Alep que les insurgés syriens contrôlaient à la mi-novembre. Une nouvelle offensive massive lancée à cette époque a causé la mort de centaines de civils, et poussé près de dix mille personnes à fuir.
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