Aux États-Unis, James Mattis, le ministre de Donald Trump, a décidé de démissionner. Il est en total désaccord avec le président sur le désengagement des soldats américains en Syrie. C'est un coup de tonnerre qui met une nouvelle fois en cause la personnalité de Donald Trump.
Mattis était le dernier des ministres nommés par Trump à être encore en fonction. Le nombre de départs dans l’administration Trump est faramineux. Durant cette seule dernière semaine, il y en a eu quatre. Trump est peut-être phénoménal, "sensationnel", comme il le dit lui-même en toute humilité, mais alors comment est-il arrivé à désespérer ceux qui l'ont accompagné à son entrée à la Maison Blanche ?
James Mattis, secrétaire à la Défense des États-Unis, reproche à son président de ne pas respecter les Alliés. Il ne veut plus servir un homme qui prend des décisions comme un businessman affairiste obsédé par sa réélection. Au grand dam de son électorat, Trump a du mal à faire édifier le mur qu'il avait promis entre les États-Unis et le Mexique pour faire barrage à la vague migratoire.
Alors pour faire diversion, il annonce dans une vidéo, tout sourire, le retour, dit-il, "de nos garçons et de nos jeunes femmes engagées en Syrie". Banco, le Père Noël est passé, l'électorat est content.
Le président turc Erdogan, qui avait acheté du matériel russe anti-aérien a fait amende honorable et propose maintenant d'acheter pour 3,5 milliards de fusées américaines en échange de quoi, avec le départ des soldats américains de Syrie, Erdogan obtient le feu vert de Trump pour aller en Syrie massacrer ses ennemis les Kurdes, qui ont pourtant combattu avec les Occidentaux contre Daesh.
Pour nous Français, l'engagement des soldats français en Syrie devient problématique. Les Américains fournissaient les renseignements et les moyens de secours avec leurs hélicoptères pour évacuer les éventuels blessés. Ensuite, le retrait américain sanctionne une défaite en rase campagne de l'Occident, dont fait partie la France.
L'abandon des Kurdes, pour lesquels la France seule ne peut rien faire, confirme que les Occidentaux ne sont pas des alliés fidèles, au contraire des Russes, qui eux tiennent parole. Poutine, qui était déjà dans le centre du jeu, devient désormais un acteur incontournable. Bachar al-Assad est assuré de rester au pouvoir, ce qui pourrait relancer Daesh. Les organisations arabes n'auront pas d'autre moyens que de se tourner vers les terroristes pour continuer la lutte.
Le terrorisme n'est pas mort, il peut même se vivifier plus avec le millier de prisonniers jihadistes actuellement emprisonnés par les Kurdes, qui pourraient être libérés face à l'offensive de l'armée turque. Le cadeau de Trump aux électeurs est potentiellement bourré de dynamite et la menace n'épargne pas l'Europe et la France qui a déjà payé un lourd tribu au terrorisme.
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