L'offensive est annoncée. Malgré les efforts de Recep Tayyip Erdogan pour instaurer un cessez-le-feu dans la province d'Idleb lors du sommet de Téhéran, tous les signes laissent apparaître une offensive majeure du régime syrien et ses alliés sur ce dernier bastion rebelle.
L'ONU est inquiète et prédit la "pire catastrophe humanitaire" du XXIe siècle, encore pire donc que les batailles d'Alep ou de la Ghouta. Située dans le nord-ouest syrien, la province d'Idleb et les territoires rebelles adjacents ont été ces derniers jours la cible des bombardements à l'artillerie du régime de Bachar al-Assad et des frappes aériennes de Moscou.
Ces violences sporadiques ont fait des morts parmi les civils - dont des enfants - et touché hôpitaux et autres structures médicales, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), au moment où Damas et son allié russe brandissent la menace d'une offensive contre la région frontalière de la Turquie. Alors si l'assaut n'a pas encore été donné, le pouvoir syrien et Moscou pilonnent déjà.
"Nous sommes profondément préoccupés par la récente escalade de la violence qui a entraîné le déplacement de plus de 30.000 personnes", a indiqué un porte-parole du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA), David Swanson.
Entre le 1er et le 9 septembre, quelque "30.542 femmes, enfants, mais aussi des hommes" ont été déplacés du sud et du sud-ouest d'Idleb, ainsi que du nord et du nord-ouest de la province voisine de Hama, a-t-il encore souligné.
Près de la moitié de ces déplacés sont installés dans des camps, certains ont trouvé refuge chez des familles du secteur tandis que d'autres ont loué des logements, a-t-il ajouté.
Le 8 septembre, déjà, le chef des services de santé de la province partageait la "peur immense" des habitants et du personnel médical d'Idleb. "Je crains que nous ne soyons sur le point de connaître la crise la plus catastrophique de notre guerre", a expliqué Munzer Al-Khalil.
Environ trois millions de personnes, dont la moitié sont déjà des déplacés d'autres régions de Syrie affectées par le conflit, vivent à Idleb et les poches insurgées des provinces voisines de Hama, Alep ou Lattaquié, selon l'ONU.
Une opération militaire majeure constituerait un cauchemar humanitaire puisqu'il n'y a plus de territoire rebelle à proximité où les civils pourraient être évacués. Les bombardements du régime et de son allié russe ont tué au moins dix civils samedi et deux enfants dimanche, a assuré l'OSDH.
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