"L'enfer sur terre", "le nouvel Alep", "une honte"... La Ghouta orientale n'en finit pas d'être ravagée par des bombardements incessants avec un nouveau pic d'attaques depuis un mois.
Le 5 mars, encore 44 civils, au moins, ont été tués dans de nouveaux raids aériens aux barils d'explosifs. Le régime s'attaque à cette enclave rebelle près de Damas afin d’éliminer la rébellion. Comme pour Alep, Bachar al-Assad est soutenu par l'aviation russe pour reconquérir ces zones perdues.
Le régime annonce, lundi 5 mars, désormais contrôler un tiers du fief rebelle. "L'opération doit se poursuivre", a d'ailleurs asséné dimanche Bachar al-Assad. Ses forces contrôlent l'est et le sud-est de l'enclave. Les combats se poursuivent malgré une trêve quotidienne de cinq heures, une initiative de la Russie observée depuis près d'une semaine dans la Ghouta orientale.
Lundi, les habitants de l'enclave rebelle doivent recevoir un convoi de "46 camions transportant des aides médicales et de la nourriture pour 27.500 personnes", a annoncé l'ONU.
Les groupes rebelles Jaich al-Islam (10.000 combattants) et Faylaq al-Rahmane (9.000 combattants) contrôlent la Ghouta, le dernier bastion rebelle près de la capitale, fief du régime. Ils jouissent d'une certaine popularité au près de la population locale.
Ce faubourg de Damas est assiégé depuis 2013, mais les bombardements se sont intensifiés début février. Bachar al-Assad veut reprendre cette enclave pour mettre un terme aux tirs, parfois meurtriers, d'obus et de roquettes des rebelles sur la capitale.
Les principaux groupes rebelles contrôlant la Ghouta orientale, Jaich al-Islam et Faylaq al-Rahmane, ont rejeté toute évacuation de civils et de combattants. Les groupes ainsi que des représentants de la société civile dans ce dernier bastion antirégime ont fait part de leur engagement à "évacuer les combattants de Hayat Tahrir al Cham, du Front al-Nosra et d'al-Qaïda ainsi que leurs proches dans un délai de 15 jours à partir de l'entrée en vigueur de la trêve (...)".
Les raids aériens et les tirs d'artillerie ont depuis tué plus de 700 civils dans cette enclave où sont assiégés quelque 400.000 habitants depuis 2013. En une journée, le 19 février, plus de 100 civils ont perdu la vie dans les bombardements. Médecins sans frontières indique que 13 hôpitaux et cliniques où l'ONG intervient ont été "frappés, endommagés ou détruits".
Quatorze cas de suffocation, dont celui d'un enfant décédé, sont rapportés après un bombardement du régime, indique l'OSDH. Un médecin traitant les patients évoque des "soupçons d'armes chimiques, probablement une attaque au gaz de chlore".
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