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Sommet Trump-Poutine : pourquoi la base militaire d'Elmendorf-Richardson en Alaska a été choisie pour la rencontre

Donald Trump et Vladimir Poutine doivent se rencontrer vendredi 15 août en Alaska, dans la base militaire d’Elmendorf-Richardson. Un lieu stratégique depuis la Seconde Guerre mondiale et les tensions entre l'Union soviétique et les États-Unis.

Vladimir Poutine et Donald Trump en 2017

Crédit : SAUL LOEB / AFP

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Donald Trump et Vladimir Poutine doivent se rencontrer vendredi 15 août 2025 pour négocier la fin de la guerre en Ukraine. Les deux hommes se retrouveront en Alaska, sur une base militaire dont l'importance stratégique a culminé pendant la Guerre froide.

La Joint Base Elmendorf-Richardson, proche d'Anchorage, principale ville d'Alaska, a notamment joué un rôle crucial dans les opérations militaires américaines contre le Japon pendant la Seconde Guerre mondiale. Mais c'est après 1945, quand les tensions ont grimpé entre l'Union soviétique et les États-Unis, que son activité a culminé.

En 1957, quelque 200 avions de combat se sont positionnés à Elmendorf et sur une autre base en Alaska. De multiples radars se sont installés dans la région. Dans les décennies qui suivent, la présence militaire en Alaska a progressivement décliné, en partie pour redéployer des moyens vers la guerre au Vietnam.

Un lieu symbolique

Cette base a conservé une importance stratégique majeure, surtout sur fond d'intérêt croissant pour l'Arctique. L'immense site compte plus de 800 bâtiments, deux pistes d'atterrissage, et quelque 6.000 militaires au total y sont affectés, selon le site internet des forces aériennes du Pacifique.

Au-delà de l'intérêt logistique évident d'organiser la rencontre des présidents russe et américain sur un tel site, clos et ultra-sécurisé, le choix de cette base militaire est symbolique, selon George Beebe, ancien spécialiste de la Russie au sein de la CIA, expert au Quincy Institute for Responsible Statecraft.

"Ce que fait (Donald Trump), c'est de dire que ce n'est pas la Guerre froide. Nous ne rejouons pas tous ces sommets de la Guerre froide qui se sont tenus dans des pays neutres, en Autriche, en Suisse et en Finlande. Nous entrons dans une nouvelle ère", avance l'expert.