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Emmanuel Macron le 20 août 2020 à Brégançon
Crédit : CHRISTOPHE SIMON / POOL / AFP
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"Si le Parlement européen ne se réunit qu'à Bruxelles, on est foutu." Emmanuel Macron n'a pas mâché ses mots après l'annonce faite par l'assemblée de ne pas organiser sa session d'octobre à Strasbourg en raison de la pandémie de nouveau coronavirus.
"En ce moment, je défends mordicus l'idée que le Parlement européen doit se réunir à Strasbourg", a lancé le président français devant des étudiants au deuxième jour de sa visite en Lituanie. "Si on accepte que le Parlement européen ne se réunisse qu'à Bruxelles, on est foutu, car dans dix ans tout sera à Bruxelles. Et les gens ne se parleront plus qu'entre eux à Bruxelles. Or l'Europe ce n'est pas cette idée-là", a-t-il ajouté.
Dans la foulée de ses déclarations, le secrétaire d'État aux Affaires européennes, Clément Beaune, qui est également à Vilnius, a tweeté : "Soutien indéfectible, impératif d'un retour rapide" du Parlement à Strasbourg.
Le président du Parlement européen David Sassoli a annoncé lundi que la prochaine session, prévue pour durer du 5 au 8 octobre, se déroulerait à Bruxelles et non à Strasbourg "étant donné la récente hausse du taux de transmission du virus en France, y compris dans le département du Bas-Rhin". Le Parlement aura "à nouveau ses sessions à Strasbourg dès que les conditions le permettront", a-t-il précisé. Emmanuel Macron lui avait pourtant demandé, dans une lettre, le retour des sessions plénières à Strasbourg "dès octobre", regrettant que celle de septembre ait déjà eu lieu à Bruxelles.
Au cours d'un débat avec les étudiants de l'université de Vilnius, Emmanuel Macron a affirmé tenir "énormément" à l'idée de "partage de lieux" au sein de l'Union européenne. "L'Europe a besoin de lieux", a-t-il affirmé, défendant notamment le projet d'une université européenne.
Dans une missive datée du 28 septembre, l'Italien Sassoli a répondu à Emmanuel Macron et ouvert la porte à d'autres initiatives pour "démontrer l'attachement du Parlement européen à la Ville de Strasbourg". Il s'est dit ainsi "reconnaissant" de la proposition du président français d'utiliser l'hémicycle strasbourgeois pour l'inauguration des travaux de la "Conférence pour l'Avenir de l'Europe".
Cette conférence, proposée par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et Emmanuel Macron, est censée solliciter des représentants de la société civile et des parties prenantes aux niveaux européen, national, régional et local, pour "repenser l'Union" et déboucher sur des propositions de réformes de l'UE. Elle devrait aboutir à des résultats concrets, pour la présidence française de l’UE au premier semestre 2022, selon l'Élysée.
"Je serai ravi si cette Conférence pouvait prochainement entamer ses travaux, et si le Parlement européen pouvait accueillir la session d'ouverture et nombre de ses travaux à son siège à Strasbourg", écrit David Sassoli.
En vertu des traités européens, l'institution a son siège à Strasbourg, où se déroulent habituellement douze sessions plénières de trois jours et demi par an. Mais le reste du temps, les eurodéputés travaillent à Bruxelles, ce qui est source de débats depuis des années. Toute modification dans les traités requerrait cependant l'aval de l'ensemble des États membres.
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