L'opposant sénégalais Bassirou Diomaye Faye a remporté au premier tour la présidentielle du 24 mars au Sénégal avec 54,28% des voix. Il a devancé le candidat du pouvoir Amadou Ba, qui a remporté 35,79% des voix, selon les résultats définitifs proclamés vendredi 29 mars par le Conseil constitutionnel.
L'opposant antisystème "Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar Faye est élu président de la République du Sénégal", indique un arrêt du Conseil consulté vendredi 29 mars et confirmant les chiffres provisoires annoncés deux jours plus tôt par la Commission nationale de recensement des votes, relevant de la justice.
Le Conseil "n'a été saisi d'aucune contestation" de la part des 19 candidats dont le troisième, Aliou Mamadou Dia, a recueilli 2,8% des suffrages. Bassirou Diomaye Faye prêtera serment mardi 2 avril, a indiqué la présidence. La passation de pouvoir avec son prédécesseur Macky Sall est prévue au Palais présidentiel à Dakar.
Vendredi 29 mars, Emmanuel Macron a exprimé sa "volonté de poursuivre et d'intensifier le partenariat entre le Sénégal et la France", lors de son premier entretien téléphonique avec le président élu. C'est la première fois depuis l'indépendance du Sénégal en 1960 qu'un opposant l'emporte dès le premier tour.
La crise politique causée par le report de dernière minute de la présidentielle en février et la nouvelle date d'élection le 24 mars ont semé le doute sur la possibilité d'une investiture du nouveau président avant l'expiration officielle du mandat du président Sall, le 2 avril.
À 44 ans, Bassirou Diomaye Faye devient le cinquième et plus jeune président du pays ouest-africain de 18 millions d'habitants. Ses adversaires ont reconnu sa victoire. Son élection a été précédée par trois années de tensions et de troubles.
Le Sénégal a connu une nouvelle crise en février quand le président Sall a décrété l'ajournement de l'élection. Des dizaines de personnes ont été tuées et des centaines arrêtées depuis 2021. Le président élu a lui-même été détenu pendant des mois avant sa libération mi-mars, en pleine campagne électorale.
Il se présente comme l'homme de la "rupture", du rétablissement d'une "souveraineté" nationale bradée selon lui à l'étranger, et d'un "panafricanisme de gauche". Il s'engage "à gouverner avec humilité, dans la transparence, à combattre la corruption" à tous les niveaux, a-t-il déclaré lors de sa première apparition publique depuis l'élection.
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