Le séisme qui a frappé la Turquie et la Syrie la nuit dernière a fait plus de 4.300 morts, d'après le dernier bilan, et plus de 11.000 blessés. Des secousses ont été enregistrées jusqu'au Groenland. Le séisme, de magnitude 7,8, a été suivi d'une cinquantaine de répliques, dont une à 7,5 de magnitude. À Adana, dans le sud du pays, à environ 200 km de l'épicentre, les premiers dégâts sont visibles et les opérations de secours et de recherches sont lancées.
Les engins de chantier s'activent dans les décombres, sous le regard de militaires. Des secouristes cherchent les survivants, éclairés par des projecteurs. Mais ce sont surtout des corps qu'ils sortent des gravats. Dans un immeuble de quatorze étages dont il ne reste plus rien, on recense 22 morts pour seulement quatre survivants. Tous les habitants du quartier se sont rassemblés dans un square à proximité, autour de braseros, dans un silence pesant.
Beaucoup peinent à retenir leurs larmes, sans nouvelles d'un proche disparu. "Mon cœur est vide, ma vie est brisée", livrait un homme sans nouvelle de sa femme. Parfois, ce sont des familles entières que l'on attend depuis le matin. Et si les opérations de secours se poursuivent, l'espoir, lui, s'amenuise. La Turquie a été très durement touchée par ce séisme en pleine nuit. Près de 2.316 morts, au moins 8.500 blessés. Et ce n'est qu'un bilan très provisoire.
Adana n'est surement pas la ville la plus touchée, avec "seulement" une douzaine d'immeubles effondrés. Plus à l'est, à Antakya, Diyarbakir, Urfa, Malatya, c'est en tout une dizaine de provinces qui sont lourdement frappées, avec des milliers de bâtiments en ruines. Ce sont des secteurs montagneux. La neige menace les survivants et gênent le travail des secours.
La Syrie voisine a également été touchée, avec près de 1.300 morts. À Damas, des militaires russes sont déjà à l'œuvre. Damas en appelle à l'aide internationale. Cette aide se met en place dans le monde entier par des envois d'équipes de recherche et de secourisme. 139 membres de la sécurité civile vont ainsi s'envoler depuis Paris ce lundi 6 février au soir.
"Ils vont amener du matériel de levage, du matériel de percement, du matériel d'écoute. Ils vont amener du matériel de sauvetage, des caméras flexibles pour chercher des personnes qui pourraient être coincées dans des endroits effondrés et qui pourraient être encore en vie parce qu'ils ont de l'alimentation avec eux dans ce qu'on appelle des niches", a expliqué Arnaud Wilm, porte-parole de la Sécurité civile.
"On va également être appuyés par une dizaine de chiens de décombres, des équipes cynotechniques spécialisées dans ce genre de situations. Et dans les jours suivants, le dispositif pourra se renforcer par d'autres unités et on a bon espoir de pouvoir aider efficacement les autorités turques", a-t-il poursuivi.
RTL relaie l'appel de la Fondation de France qui lance un appel aux dons pour apporter une aide d'urgence. 100.000 € ont déjà été mobilisés. Si vous souhaitez venir en aide aux victimes, aux familles, vous pouvez donner en vous rendant sur le site de la Fondation de France.