Séisme en Italie : 293 bâtiments historiques touchés

Le séisme qui a frappé le centre de l'Italie mercredi 25 août a détruit ou endommagé de très nombreux bâtiments historiques. L'épicentre du séisme est situé à 150 km au nord-est de Rome, une région montagneuse qui abrite de nombreux villages pittoresques et touristiques dont beaucoup de bâtiments datent du moyen-âge. Au moins trois d'entre eux ont été en partie détruits. Selon le ministre de la Culture, Dario Franceschini, 293 bâtiments historiques ont été touchés : des églises, des palais et des monuments construits au 13e et 14e siècle.

Le plus touché des villages, c'est Amatrice, qui a été dévasté par le tremblement de terre. Il est aujourd'hui coupé en deux : les accès se font par deux routes, au nord et au sud. Du centre historique de cette commune classée parmi "les plus beaux villages d'Italie" par le ministère de la Culture en 2015, il ne reste presque plus rien. Amatrice a rejoint le royaume de Naples en 1265, le village était surnommé la "ville aux cent églises" aux divers styles, baroque ou renaissance.  

"Casques bleus de la culture"

La basilique San Francesco, située à quelques mètres de l'hôtel de ville a perdu sa façade qui s'est en partie écroulée. Cette basilique était le principal attrait architectural de la ville, la rosace centrale a maintenant disparu et les peintures qui tapissaient la nef ont été endommagées. En périphérie du village, l'église San'Agostini construite en 1428 a été elle complètement détruite.

Dans un autre village, Norcia, très proche de l'épicentre, la basilique San Benedetto a relativement bien résisté, seuls quelques dommages sont à déplorer. Pour la présidente de la région d'Ombrie, Catiuscia Marini, c'est grâce à la "bonne reconstruction" de la ville après les séismes de 1979 et 1997. Plus loin de l'épicentre, plusieurs monuments de premier plan ont été légèrement endommagés comme le dôme de la commune d'Urbino qui s'est fissuré.  

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Dario Franceschini a annoncé mercredi 24 août le déploiement de "casques bleus de la culture", une unité spéciale de carabiniers chargée de l'inventaire et la restauration des biens culturels altérés. Le Conseil de l'Ordre des architectes a indiqué que les architectes italiens se tenaient "prêts intervenir et à mettre leurs compétences à disposition dans les zones touchées par le séisme", dès que la Protection civile en fera la demande.