Sahel : pourquoi le Tchad rompt ses liens militaires avec la France ?

C'est le dernier pays du Sahel à abriter des forces militaires françaises. Mais pour combien de temps encore ? Le Tchad a annoncé jeudi 28 novembre qu'il mettait fin aux accords de sécurité et de défense avec Paris. Un millier de soldats français vont donc devoir quitter le pays, avec un délai de préavis dans l'accord signé en 1966 entre les deux pays.

La date de fermeture de la base aérienne de N'Djaména, qui abrite le centre opérationnel des forces françaises au Sahel, n'est pas encore connue. C'est de cette base que la France dirigeait l'opération Barkhane entre 2014 et 2022. Après le Mali, le Burkina Faso et le Niger, c'est donc un nouveau pays du Sahel qui s'ajoute à la liste du retrait des troupes françaises.

Jeudi 28 novembre, le président sénégalais a déclaré que la présence de base militaire française était incompatible avec la souveraineté nationale de son pays. La France perd donc de son influence dans la région. L'annonce tchadienne est un camouflet pour la France, quelques heures après la visite du ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot et alors que le retrait n'était pas au programme des discussions.

Désormais, seuls quelques soldats français restent présents en Afrique, en Côte d'Ivoire, au Gabon et à Djibouti, alors que dans le même temps, l'influence russe grandit, avec des forces paramilitaires présentes dans plusieurs pays. Un partenariat militaire russo-tchadien est d'ailleurs évoqué.

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