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Russie : trois soldats tués par un conscrit sur une base militaire
Un militaire qui effectuait son service obligatoire a ouvert le feu sur ses camarades, après avoir tué un officier à la hache.
Ce lundi 9 novembre, un conscrit de l'armée russe a tué un officier avec une hache avant de saisir son arme et de tirer sur d'autres soldats, sur une base située dans la région de Voronej, dans l'ouest de la Russie. Au total, il a tué trois militaires et en a blessé un quatrième. L'auteur des faits, Anton Makarov, est âgé de 20 ans et est membre d'une des escouades de la base.
"Trois militaires ont été mortellement blessés dans l'attaque. Le commandement de l'unité militaire et les forces de l'ordre prennent des mesures pour retrouver et arrêter l'agresseur", a indiqué le service de presse du district militaire Ouest, cité par l'agence Interfax.
"Selon des données préliminaires, Anton Makarov n'a pas quitté les lieux" de la base militaire, a indiqué le Comité d'enquête cité par l'agence Ria Novosti. Selon l'agence Interfax qui site une source, la fusillade s'est déroulée dans l'un des bâtiments administratifs de l'aérodrome "Baltimore", près de Voronej.
Des faits similaires en 2019 liés au bizutage
L'agence Tass a de son côté indiqué, via une source, que des recherches ont été engagées avec la mobilisation d'hélicoptères, de policiers antiémeute, de 100 membres de la Garde nationale et de drones. Quelques heures plus tard, dans l'après-midi, le district militaire de l'Ouest a indiqué que le suspect "a été arrêté par les forces de l'ordre. Actuellement, des mesures d'investigation impliquant la personne arrêtée sont en cours".
Si les raisons de cet acte, perpétré à 5h du matin (3h en France), restent inconnues, des faits similaires avaient eu lieu en octobre 2019. Un conscrit russe avait tué huit personnes en ouvrant le feu sur une base militaire sibérienne, disant ensuite dans une lettre ouverte avoir agi en raison de l'"enfer" du bizutage qu'il vivait dans l'armée.
Le service militaire est obligatoire en Russie et d'une durée d'un an pour les hommes âgés de 18 à 27 ans, bien qu'une partie significative de la population y échappe par divers moyens.
Le bizutage a été l'un des plus graves problèmes dans l'armée russe dans les années 1990, même si la situation s'est nettement améliorée ces dernières années. Selon les ONG de défense des droits humains, les rites de bizutage y restent toutefois fréquents.
