Le Premier ministre britannique aux prises avec un nouveau scandale. Dans un article du Sunday Times publié dimanche, une journaliste affirme que Boris Johnson lui a caressé avec insistance la cuisse en 1999. Charlotte Edwardes précise que cet incident a eu lieu lors d'un déjeuner dans les bureaux du magazine The Spectator, à Londres, peu de temps après que Boris Johnson en soit devenu rédacteur en chef.
"Sous la table, je sens la main de Johnson sur ma cuisse. Il la serre. Sa main est en haut de ma jambe et il a assez de chair sous ses doigts pour que je me redresse soudainement", raconte-t-elle à l'occasion des deux ans du mouvement #MeToo, qui avait libéré la parole de femmes victimes de harcèlement ou d'agressions sexuelles.
À l'époque jeune journaliste, Charlotte Edwardes explique en avoir parlé à une jeune femme également assise aux côtés de Boris Johnson lors de ce déjeuner qui lui aurait dit: "Oh Mon Dieu, il m'a fait la même chose!".
"Cette allégation est fausse", a rapidement déclaré un porte-parole de Downing Street. "Si le Premier ministre ne se souvient pas de l'incident, alors j'ai clairement une meilleure mémoire que lui", a répliqué sur Twitter Charlotte Edwardes.
La journaliste du Sunday Times a reçu le soutien du ministre de la Santé Matt Hancock, candidat malheureux contre Boris Johnson pour prendre la tête du parti en juillet. "Je la connais bien et je sais qu'elle est digne de confiance", a-t-il déclaré à Channel 4 news. "Je suis tout à fait d'accord avec @MattHancock" a renchéri sur Twitter Amber Rudd, qui avait démissionné le mois dernier de son poste de ministre du Travail.
Cette nouvelle affaire éclate alors que Boris Johnson risque déjà l'ouverture d'une enquête pénale en raison de ses liens avec une femme d'affaires américaine. Jennifer Arcuri, aurait en effet bénéficié de fonds publics lorsqu'il était maire de Londres. Le Sunday Times affirme qu'ils avaient une liaison et qu'il n'a pas déclaré de potentiels conflits d'intérêts. "Tout a été fait comme il se doit", a rétorqué de son côté Boris Johnson.
Séparé depuis l'an dernier de sa femme Marina Wheeler, le Premier ministre fréquente depuis Carrie Symonds, une spécialiste en communication de 24 ans sa benjamine, qui l'accompagne au congrès annuel du Parti conservateur se déroulant jusqu'à mercredi à Manchester (nord de l'Angleterre). Le porte-étendard du Brexit au 31 octobre se trouve dans un situation de plus en plus délicate pour y parvenir.
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