Brexit : 5 ans après, quel constat pour les agriculteurs britanniques ?

Il y a cinq ans, jour pour jour, Boris Johnson, Premier ministre, annonçait la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne après plusieurs années de négociations houleuses et du référendum de 2016 au cours duquel une majorité de Britanniques s'était prononcée en faveur du Brexit. Selon plusieurs études, si c'était à refaire, ce ne serait pas le même résultat. Le constat est assez frappant, surtout chez les jeunes, qui n'avaient pas l'âge de voter au moment du scrutin. 

À l'époque, les agriculteurs avaient voté en masse pour le Brexit. Aujourd'hui, certains regrettent, mais pas tous. Ils sont d'ailleurs très représentatifs des Britanniques en général. Andrew Willer, cultivateur de céréales dans le centre de l'Angleterre, a voté pour la sortie de son pays de l'UE, et le regrette : "C'est probablement mon cœur qui l'a emporté sur la raison", admet-il, expliquant qu'il "n'aimait pas que quelqu'un à Bruxelles vote des lois en son nom". "Boris Johnson nous avait dit qu'on allait s'occuper de nous. Mais nous n'avons pas eu ce filet de sécurité et le soutien de la politique agricole commune", regrette Andrew.

En revanche, le son de cloche est différent chez le voisin et ami de l'agriculteur. Richard Boris, éleveur de moutons, a lui aussi voté pour le Brexit, mais n'a aucun regret. "On nous avait dit que pour le Brexit, les prix allaient chuter, que personne n'allait acheter d'agneaux britanniques à cause des taxes. Mais c'est tout le contraire, la demande est là et aucune taxe n'a été imposée sur l'agneau", explique-t-il.

Le Brexit n'a pas été la catastrophe économique qui avait été prédite. Mais il a quand même diminué la croissance et les échanges commerciaux avec l'UE.

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