2 min de lecture
Diplôme papier du baccalauréat
Crédit : Adrien Fillon / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Je m'abonne à la newsletter « Infos »
Du côté des enseignants correcteurs du brevet et du bac, dont les résultats sont attendus ce 4 juillet, l'idée, c'est surtout de mettre une note la moins mauvaise possible, envers et contre tout. Car avant même de recevoir les copies, les profs assistent à une réunion d'entente académique, avec une liste de consignes. La première, c'est de ne pas enlever de points pour les fautes d'orthographe ou de grammaire. Ce qui compte, ce n'est pas le respect du code orthographique, mais l'intelligibilité.
Autre consigne : ne pas sanctionner la paraphrase, cette facilité qui consiste à reformuler un texte avec d'autres mots. Sanctionnée pendant des années, elle est aujourd'hui jugée acceptable si elle est éclairante et qu'elle sert de tremplin vers l'interprétation. De l'indulgence, beaucoup d'indulgence.
Certains diront du laxisme. Et ça, dès le collège, en fait, dans les copies du brevet. Un professeur raconte dans Le Figaro que les élèves devront donner un verbe de la même famille que le mot "effroi". Il nous a été déclaré qu'on pouvait mettre la moitié des points pour effroyer. Effroyer, parce que cela montre que l'élève a compris comment former des verbes. Et il fallait mettre la totalité des points pour effrayer, mais avec un E, car on n'évalue pas l'orthographe.
S'il y a beaucoup de fautes, les correcteurs ont le droit de sanctionner. Mais pas trop, un point maximum selon la grille d'évaluation des épreuves d'économie.
Après la correction, les notes sont encore retouchées, il y a une autre réunion, de concertation, pour harmoniser le tout. Sur le principe, ça peut se comprendre. On le sait tous, il y a des profs qui notent sévère et des profs un peu trop cools. Le problème, c'est qu'on harmonise surtout vers le haut. Un prof explique que le système finit même par être injuste, parce que des élèves très moyens peuvent obtenir entre 10 et 12 d'après lui, tandis que d'autres excellents vont hériter d'un 14 ou d'un 16. Tout cela au nom de la bienveillance, comme s'il était malveillant de dire à quelqu'un qu'il n'a pas le niveau dans une matière.
La bienveillance, on la trouve déjà dans les intitulés des sujets. Pour l'épreuve de philosophie, par exemple, cette année, une note en bas de page du sujet stipulait le sens du mot prépondérant. Trop compliqué, apparemment, pour des élèves de terminale.
Pour l'oral, pas beaucoup d'exigences non plus. L'épreuve commence par une lecture à voix haute du texte d'examen, c'est noté. Mais on demande au professeur de se concentrer essentiellement sur la fin de la lecture. Pourquoi ? Parce qu'au début, l'élève peut être angoissé, il peut bafouiller. Et de la même façon, si un alexandrin est mal dit, ça n'a pas d'importance.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte