En Ukraine, les forces russes maintiennent la pression dans l'est au 66e jour de guerre. De nouvelles explosions ont retenti dans la nuit de vendredi à samedi à Kharkiv, la deuxième ville du pays, complètement défigurée après deux mois de conflit. Face aux bombardements incessants, la population trouve refuge là où elle le peut. De nombreux soignants ont ainsi emménagé dans l'un des plus grands hôpitaux.
Le docteur Evgeni et sa femme Katya travaillent tous les deux dans cet hôpital, lui en tant que volontaire et elle en tant qu’infirmière-en-chef. Et depuis deux mois, leur lieu de travail est aussi leur refuge. Ils ont emménagé ici avec leur fils Alexander dans une toute petite chambre de 10 mètres carrés. "On s’est habitué à vivre ici. Ma femme et mon fils dorment dans ce lit et moi je dors dans ce lit-là. Et il y a aussi notre chat qui se cache quelque part", dit-il.
Depuis trois semaines la grand-mère vit également ici, non pas en tant que soignante mais en tant que patiente. Elle a été grièvement blessée dans le bombardement de sa maison. "Je ressens encore beaucoup de douleur mais ma fille et mon beau-fils s’occupent bien de moi, ce sont des anges. Je crois que tout ira bien", dit-elle.
Patients et personnel médical vivent tous dans le même couloir. Il y a aussi un petit chien, un beagle, qui se balade et réchauffe les cœurs. Mais la guerre n’est jamais très loin. Une position d’artillerie ukrainienne se trouve à proximité et elle est d’ailleurs si proche qu’à chaque tir les alarmes des voitures se déclenchent.
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