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P.Diddy au Summit X AT&T en 2019, évènement pour les emblèmes du hip hop
Crédit : Phillip Faraone / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP
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L'atmosphère est tendue au tribunal pénal de Manhattan. P. Diddy (de son véritable nom, Sean Combs) accusé de trafic sexuel ainsi que d'association malfaiteurs criminelle, plaide toujours non coupable depuis le début de son affaire, le 5 mai dernier. Après le témoignage de plus de trente personnes et l'écoute attentive de nombreux enregistrements téléphoniques, les douze jurés doivent se prononcer sur son sort cette semaine.
Pour rappel, à cause de la notoriété de l'accusé aux États-Unis, les jurés n'avaient pas le droit de suivre l'actualité entourant l'affaire. Selon nos confrères de l'AFP, ce lundi matin, le juge Arun Subramian a commencé à donner ses instructions aux jurés, en leur expliquant notamment la notion de doute raisonnable ainsi que les différents types de preuves.
P. Diddy est accusé d'avoir forcé des femmes - dont sa petite amie de 2007 à 2018, la chanteuse Cassie, et une ex plus récente ayant témoigné sous le pseudonyme de "Jane" - à se livrer à des marathons sexuels avec des hommes prostitués pendant qu'il se masturbait ou filmait. Et aussi d'avoir mis en place un réseau criminel, dont il était le maître, pour organiser ces marathons nommés "freak-offs". "Il ne s'agissait absolument pas de choix libres", avait répété dans son réquisitoire la procureure Christy Slavik, précisant que les victimes présumées "étaient droguées, badigeonnées d'huile, épuisées et avaient mal".
P. Diddy "n'acceptait pas le 'non' comme une réponse possible", avait-elle insisté, en rappelant le contrôle qu'il exerçait sur son ex-compagne "Cassie" et les loyers payés pour son autre ex, qui a témoigné sous le pseudonyme de Jane, devenue financièrement dépendante de lui.
De son ex-compagne Cassie Ventura à son ancien assistant David James, les témoignages contre P. Diddy se sont multiplié au fur et à mesure de l'enquête. Cependant, durant tout le procès, l'équipe de défense du rappeur ont adopté une stratégie bien précise. Tandis que Sean Combs a choisi de ne pas témoigner, ses avocats eux ont tout fait pour discréditer les témoins. Avec notamment des contre-interrogatoires musclés de la part de Marc Agnifilo, avocat de l'accusé. Ce dernier a tenté de montrer que son client avait un style de vie "polyamoureux" qui ne tombe pas sous le coup du droit pénal.
Cassie a été soumise à un feu roulant de questions, visant à lui faire concéder qu'elle participait de son plein gré aux parties sexuelles avec d'autres hommes. "Je suis toujours prête" pour un "freak-off", avait-elle écrit à son compagnon en 2009. La chanteuse n'a pas contesté, tout en expliquant qu'elle était sous l'emprise du fondateur du label Bad Boy Records dont la fortune est évaluée à 700 millions de dollars selon le magazine Forbes.
Cassie et "Jane" ont admis que leur relation respective impliquait de l'amour, mais qu'elles étaient dans le même temps soumises à des menaces liées à leur réputation, à leur situation financière et à leur intégrité physique. "Il (P. Diddy) avait tellement dépassé les bornes qu'il ne pouvait même plus les voir", avait déclaré une autre procureure, Maurene Comey, disant que le rappeur se sentait "intouchable". "Mais l'accusé n'est pas Dieu", avait-elle dit aux jurés.
Le rappeur de 55 ans, selon la clémence du juge, encourt une peine d'emprisonnement variant entre 15 ans et la perpétuité.
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