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Pourquoi les États-Unis stockent-ils l'or de certains pays européens ?

Depuis des décennies, les États-Unis abritent une partie des réserves d'or de plusieurs pays européens, héritage de la Guerre froide.

Des lingots d'or exposés au musée de la Bundesbank à Francfort (Illustration)

Crédit : AFP / DANIEL ROLAND

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L'Allemagne est préoccupée : l'Amérique pourrait-elle lui voler son or ? Il faut dire qu'outre-Atlantique, 1.236 tonnes du métal jaune appartenant à Berlin sont stockées dans les coffres de la Federal Reserve, la banque centrale américaine.

Un sacré butin qui représente tout de même 37% des réserves d’or allemandes et équivaut à 109 milliards d’euros. Et le pays n'est pas le seul à lui avoir confié une partie de ses réserves en métal jaune. C'est aussi le cas de l'Italie, qui en stocke près de la moitié, et anciennement de la France, qui a fait le choix de tout rapatrier en 2013.

Mais pourquoi cet or est-il précieusement gardé par les États-Unis ? Pour tout comprendre, il faut remonter à la Guerre Froide, durant la seconde moitié du XXᵉ siècle. Craignant une invasion de l'Union soviétique, l'Allemagne de l'Ouest décide alors de répartir son butin à "Paris, Londres et New York", affirme Le Parisien. Les trois pays étant considérés comme de véritables alliés, moins enclins à subir les attaques de l'URSS. Une même logique suivie par d'autres pays comme l'Italie.

Plus de confiance

Mais aujourd'hui, toujours avec la volonté de placer son or en sécurité, et parce que la politique de Donald Trump reste imprévisible, "de hauts responsables de l’Union chrétienne-démocrate (CDU), craignent que Washington ne soit plus un partenaire fiable", rapporte le journal britannique The Telegraph. Il serait donc question de rapatrier le butin, mais cela coûte plusieurs millions d’euros.

La défiance est d'autant plus forte que "plusieurs officiels allemands ont demandé à de multiples reprises de visiter la réserve fédérale américaine afin de vérifier les stocks, mais les États-Unis refusent", indique Sud-Ouest.

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