Pays-Bas : plongée dans le procès sous haute sécurité du baron de la drogue Ridouan Taghi

À la tête d'un des cartels les plus puissants et violents au monde, le baron de la drogue Ridouan Taghi a été condamné mardi 27 février à la prison à perpétuité, au terme d'un procès hors normes, dont RTL vous dévoile les coulisses ce jeudi. Ce "procès du siècle", selon la presse néerlandaise, a été entamé il y a près de six ans. Il s'est achevé dans des conditions dignes d'un film d'espionnage. 

Une salle d'audience sous haute sécurité, bunkerisée, dans une aile excentrée du tribunal d'Amsterdam, protégée par des militaires lourdement armés, des plastiques sombres collés sur les fenêtres et des avocats et juges plaidant à visage couvert pour éviter les représailles… Une véritable scène de cinéma. Le prévenu était transporté aux audiences en hélicoptère par une unité d'élite, afin d'éviter une évasion. 

Toutes ces précautions s'expliquent par l'hyperviolence de ce cartel. Tout au long du procès, le gang a régulièrement été qualifié de "machine à tuer". Pour garder la main sur le trafic de cocaïne en Europe, Ridouan Taghi s'est entouré de proches, ses "anges de la mort", comme il les surnommait. Prêts à éliminer tous ceux qui se mettaient en travers de son chemin, "ils n'épargnaient personne", a rappelé le juge à la lecture du verdict. On parle d'assassinats, mais aussi d'enlèvements, de torture, ou encore d'attentats contre des journaux.

Les membres du gang sont soupçonnés d'être derrière des dizaines d'assassinats, dont deux journalistes et un avocat. La loi de la terreur qu'ils ont réussi à installer est telle qu'aucun témoin n'a osé venir témoigner durant le procès. Le criminel aurait même téléguidé depuis sa cellule plusieurs meurtres qui ont eu lieu au cours des audiences.

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