Les dirigeants français François Hollande et italien Matteo Renzi vont tenter de desserrer le carcan budgétaire européen à l'automne, alors que plusieurs rendez-vous seront consacrés à la croissance et l'emploi. Ce n'est pas la première fois que Paris et Rome essayent d'assouplir la politique européenne et le rythme de la réduction des déficits, jusqu'à présent sans grand succès face à l'opposition de la chancelière allemande Angela Merkel.
Hollande et Renzi espèrent cependant que l'Allemagne, touchée à son tour par le ralentissement économique avec un recul surprise de 0,2% de son PIB au deuxième trimestre, sera davantage sensible aux demandes de ses partenaires.
"Nous avons soutenu la proposition de (...) Matteo Renzi de réunir un sommet de l'Union européenne en Italie le 6 octobre sur la question de la croissance et avec la volonté de mettre l'emploi au coeur des choix européens", a déclaré Hollande. Il s'exprimait à l'issue d'une réunion à Paris des dirigeants sociaux-démocrates européens, avant le sommet de Bruxelles.
Le sommet en Italie sera suivi fin octobre par un autre réunissant uniquement les pays de la zone euro, comme le voulait la France. Il s'agira d'élaborer une "stratégie", a insisté Hollande, qui compte beaucoup sur le plan d'investissement de 300 milliards d'euros promis par le futur président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, pour lutter contre le chômage. Il souhaite que ce plan soit mis en oeuvre "dès la fin de l'année ou le début de l'année prochaine".
La priorité, c'est "de faire que l'Europe soit tournée davantage qu'aujourd'hui vers la croissance et vers l'emploi", a plaidé Hollande qui, fort des réformes promises par son nouveau gouvernement, veut obtenir "un assouplissement de la politique monétaire", mais aussi plus de "flexibilité" dans le rythme de réduction des déficits budgétaires.
Mi-août, le ministre français des Finances, Michel Sapin, avait fini par reconnaître que la France ne parviendrait pas à ramener ses déficits publics à 3,8% du PIB cette année, avançant un chiffre supérieur à 4%. Dès lors, Paris ne sera pas non plus au rendez-vous des 3% -la norme européenne- l'an prochain.
Même discours du Premier ministre italien. "L'Italie et les autres pays veulent respecter toutes les règles, mais nous devons souligner l'importance de la croissance", a insisté ce samedi Matteo Renzi. "La situation de l'économie en Europe est très négative", a-t-il dit.
Le vice-chancelier allemand social-démocrate Sigmar Gabriel a dit partager leurs préoccupations. "Les politiques en Europe doivent être davantage centrées sur la croissance et l'emploi", a-t-il dit. "Il faut lier les réformes aux investissements pour l'emploi sinon elles échoueront". Mais le ministre allemand des Finances, le conservateur Wolfgang Schäuble, a encore appelé jeudi le gouvernement français à tenir ses promesses de réduction des déficits.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte