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"On avait très peur d'agacer la déesse" : sur RTL, Amélie Nothomb raconte son Noël "magique" dans la forêt amazonienne

Amélie Nothomb, qui publie "Tant mieux", aux éditions Albin Michel, se remémore son Noël au Pérou, en plein milieu de la forêt amazonienne.

Amélie Nothomb lors du 77e Festival de Cannes, le 15 mai 2024.

Crédit : PASCAL LE SEGRETAIN / GETTY IMAGES EUROPE / Getty Images via AFP

Souvenir d'un Noël pendant une retraite chamanique en Amazonie, par Amélie Nothomb

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Amélie Nothomb - édité par Alexian Giron

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Après le Japon, le Bangladesh, la Belgique et la France, Amélie Nothomb se remémore son Noël le plus singulier dans la forêt amazonienne au Pérou. Il y a plusieurs années, l'autrice belge n'était pas venue jusque là pour fêter cette tradition chrétienne, mais pour faire une retraite chamanique. En pleine saison des pluies, il est compliqué de pouvoir se déplacer d'un village à l'autre. Les populations sont contraintes de s'y rendre en pirogue, étant l'unique moyen de transport possible. 
Etant en retraite chamanique, par définition à la diète, Amélie Nothomb était venue rencontrer la "grande déesse des lieux", nommée "Ayahuasca". "Pour rencontrer cette déesse, on est tenu d'être au régime. Inutile de vous dire que l'alcool est strictement interdit, à plus forte raison le champagne. On ne peut pas davantage manger de viande, donc n'imaginez surtout pas manger quoi que ce soit qui ressemble à une dinde", se remémore-t-elle. 

Amélie Nothomb se souvient du "concert incroyable des animaux"

Et d'ajouter : "On a le droit de manger des bananes, du riz et quelques crudités". L'écrivaine se souvient d'avoir fêté "un Noël tout à fait magique". "Il y avait une telle atmosphère de sacré, surtout la nuit. [Elles] sont assourdissantes dans la forêt amazonienne. On entend le cri des animaux, [...] pas forcément identifiables. [...] Tout ça fait un bruit pas possible. Donc il n'y avait pas de musique de Noël, mais il y avait le concert incroyable des animaux", décrit-elle. 


Amélie Nothomb reconnaît avoir vécu un Noël "très hors norme, mais magique". Dans la forêt amazonienne, les populations ont le culte de la nature, ce sont des animistes. Avec la déesse Ayahuasca, ils vivent dans la peur que celle-ci soit jalouse des autres divinités. Alors, il ne faut pas les choquer. "On a le droit d'avoir le culte que l'on veut, mais il ne faut pas en faire état parce que ça agace la déesse. Donc je me souviens qu'on avait été très discrets concernant le petit Jésus parce qu'on avait très peur de l'agacer", déclare-t-elle. Et de conclure : "C'était la cohabitation entre le chamanisme et le christianisme que j'[ai] vécu pour ce Noël en Amazonie."

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