Barack Obama et François Hollande effectuent lundi 10 février un pèlerinage aux
sources de l'amitié entre Washington et Paris, au premier des trois
jours d'une visite d'Etat du président français aux Etats-Unis,
événement riche en symboles et en décorum. Vol dans Air Force One,
honneurs militaires, fastueux dîner : les Etats-Unis vont couvrir
d'attentions François Hollande lors du volet washingtonien de cette visite, la
première du genre d'un chef d'Etat français en 18 ans.
Le dirigeant vient seul, après sa récente séparation de Valérie Trierweiler. Avant une journée très protocolaire mardi à la Maison Blanche, dont les abords ont été pavoisés de drapeaux tricolores, Obama a souhaité voyager dans le temps avec son hôte sur les terres de Thomas Jefferson, référence historique pour les deux pays. A peine arrivé vers 14h30 (19h30 GMT) à bord de l'Airbus présidentiel sur la base d'Andrews près de Washington, Hollande va en effet embarquer avec Obama dans le Boeing spécial de ce dernier, direction le domaine de Monticello (Virginie, est), fief du troisième président américain (1801-1809).
Acteur
de premier plan de l'indépendance soutenue par la France contre le
pouvoir colonial britannique, Jefferson fut aussi l'un des premiers
représentants diplomatiques des Etats-Unis à Paris. Il resta toute sa
vie un admirateur de la culture et de l'art de vivre à la française. L'escapade
champêtre de Monticello, à 200 km au sud-ouest de Washington, permettra
aux deux dirigeants de se retrouver de manière informelle, pour "parler
des relations (franco-américaines) dans un environnement évoquant leur
histoire, et des possibilités qu'elles recèlent", explique un
haut responsable de l'administration Obama.
Le cadre sera bien plus solennel le lendemain à 09h00 (14h00 GMT) sur la pelouse sud de la Maison Blanche pour une arrivée ponctuée de 21 coups de canon, des hymnes nationaux et d'un passage en revue de troupes en grand uniforme. La météo prévoit des températures diurnes négatives mardi à Washington, mais un ciel plutôt dégagé.
Barack Obama et François Hollande s'entretiendront dans le Bureau ovale avant une
conférence de presse. Les dossiers internationaux (Syrie, Iran, Ukraine,
Sahel et Libye) devraient être évoqués, de même que les relations
économiques. Si les Etats-Unis se sont extraits des effets de la
crise de 2008, avec un taux de chômage retombé à 6,6%, la France peine à
se sortir du marasme et sa croissance reste faible. Hollande, dont
la cote de confiance oscille autour de 20% selon différents sondages,
n'a pas réussi à tenir sa promesse d'inverser la courbe du chômage en
2013.
Toujours côté économie, Hollande doit dîner lundi soir à la résidence de France avec la directrice générale du FMI Christine Lagarde et le président de la Banque mondiale, l'Américain Jim Yong Kim. Il conclura sa visite mercredi par une escale à San Francisco, berceau d'entreprises informatiques de pointe.
Les liens entre Barack
Obama et François Hollande reposent sur "une relation personnelle de
qualité", affirme-t-on à l'Elysée, tandis que la Maison Blanche exalte
l'amitié durable entre Paris et Washington. Ombre à ce tableau,
les pratiques de l'agence de renseignement NSA, visant notamment les
alliés européens des Etats-Unis et mises au jour par l'ancien consultant
Edward Snowden en 2013.
Ces révélations ont ouvert "une période
difficile, non seulement entre la France et les Etats-Unis, mais aussi
entre l'Europe et les Etats-Unis", a déclaré le président français au
magazine américain Time. Après un déjeuner officiel sous les
auspices du chef de la diplomatie John Kerry et un hommage aux
militaires américains, Hollande sera mardi soir l'invité d'honneur
d'un dîner d'Etat rassemblant plusieurs centaines de convives triés sur
le volet à la Maison Blanche, où smokings et robes de soirée seront de
rigueur.
Officiellement côté américain, la rupture de François Hollande
et Valérie Trierweiler après la révélation d'une liaison entre le président
et une actrice n'a pas eu de conséquences sur le programme. Le dirigeant
français n'est d'ailleurs pas le premier à se présenter seul lors d'une
visite d'Etat à Washington : le Chinois Hu Jintao avait fait de même en
2011. Mais le New York Times a affirmé ce week-end que la
séparation annoncée fin janvier, très commentée par les éditorialistes
américains, avait contraint la Maison Blanche à imprimer de nouveaux
cartons d'invitation sans le nom de Valérie Trierweiler.
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