Fastes, Histoire, high tech, grands enjeux... François Hollande est arrivé ce lundi 10 février aux États-Unis pour une visite d’État de trois jours alors que la France cherche à relancer son économie. Le dernier président français à s'être rendu en visite d'État aux Etats-Unis avait été Jacques Chirac, en février 1996.
À la différence de ses prédécesseurs, François Hollande effectuera cette visite sans conjoint. Après la révélation d'une liaison avec une actrice française, il s'est récemment séparé de la première dame, Valérie Trierweiler, qui avait été invitée à participer au voyage par le couple Obama. Les Français ne lui en tiennent pas rigueur : deux sur trois estiment que cela "n'aura pas d'effet sur l'image de la France".
Autre différence notable avec ses prédécesseurs sous la Ve République, François Hollande ne s'exprimera pas devant le Congrès, en raison, assure-t-on de source française, d'une "incompatibilité d'agenda". Dès son arrivée à Washington, François Hollande doit se rendre avec Barack Obama à Monticello (Virginie) pour une visite de la demeure de Thomas Jefferson, troisième président des États-Unis (1801-1809) mais aussi "ministre plénipotentiaire" à Paris à l'aube de la Révolution.
"Le président Obama est heureux de montrer ce témoignage de notre histoire partagée au président Hollande", souligne-t-on à Washington. Mardi, François Hollande sera accueilli par 21 coups de canon à la Maison Blanche avant de s'entretenir avec son homologue américain dans le bureau ovale des dossiers brûlants (Syrie, Iran, Ukraine, Sahel et Libye) mais aussi des questions économiques.
Si le taux de chômage aux États-Unis (6,6%) a légèrement reculé en janvier, François Hollande a échoué à inverser en 2013 la courbe du chômage en France comme il s'y était engagé. Selon les prévisions du Bureau du budget du Congrès (CBO), la croissance économique aux États-Unis devrait s'accélérer dans les prochaines années sur fond de baisse de déficits. La reprise en France reste de son côté "poussive", selon l'Institut national de la statistique (Insee).
Les liens entre Barack Obama et François Hollande reposent sur "une relation personnelle de qualité", souligne-t-on à l’Élysée. Elle "se double d'une totale convergence sur les questions économiques avec l'accent mis sur la relance de la croissance ou la régulation de la finance", selon la même source. Cette relation bilatérale témoigne aussi d'une "reconnaissance réelle du rôle de la France" et de ses "positions très claires" sur l'Iran ou la Syrie, selon la présidence française.
A la fin de l'été dernier, les rapports entre Paris et Washington avaient cependant accusé un coup de froid, lorsque Barack Obama s'était brutalement désolidarisé de François Hollande sur un projet mené de concert entre Occidentaux pour mener des raids aériens en Syrie afin de punir le régime après une attaque chimique meurtrière.
Lors de ses entretiens avec le président américain, François Hollande ne devrait cependant pas manquer d'évoquer quelques points "irritants", comme l'écoute de chefs d’États alliés par la puissante NSA, l'une des 17 agences du renseignement américain. Les révélations d'Edward Snowden sur ces "pratiques qui n'auraient dû jamais exister" ont ouvert "une période difficile, non seulement entre la France et les États-Unis mais aussi entre l'Europe et les États-Unis", a déclaré le président français au magazine américain Time.
Il y rencontrera les tycoons de l'internet, Eric Schmidt (Google), Sheryl Sandberg (Facebook), Jack Dorsey (Twitter) et Mitchell Baker (Mozilla Foundation), avec lesquels des sujets qui fâchent devraient être abordés. Vu des Etats-Unis, les freins gouvernementaux au développement en France de Dailymotion, Netflix et Uber témoignent de réflexes protectionnistes incompatibles avec un esprit d'innovation.
Du côté français, François Hollande vient de dénoncer les pratiques d'"optimisation fiscale" des géants américains de l'internet. "Ce n'est pas acceptable", a-t-il dit jeudi, assurant être "d'accord" avec Barack Obama pour un "effort d'harmonisation fiscale".
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