2 min de lecture
Une vue de la tour du 432 Park Avenue à New-York
Crédit : TIMOTHY A. CLARY / AFP
Je m'abonne à la newsletter « Infos »
C’est une première pour une grande ville américaine. Un péage urbain au sein même de New-York va être mis en place d'ici fin 2020. Il ne concernera que Manhattan, et encore pas tout Manhattan, seulement ce qui est au sud de Central Park, la moitié la plus embouteillée.
Des portiques avec des lecteurs de plaques doivent être installés, tous les détails ne sont pas encore fixés, mais ça devrait coûter autour de 11,50 dollars, soit 10,25 euros, pour une voiture et 25 dollars soit 22,25 euros pour un camion.
Les autorités estiment que 730.000 véhicules circulent dans cette zone chaque jour et que cela permettrait de récolter un milliard de dollars par an. Il manque encore un dernier vote, et ce projet devrait voir le jour sans que ça ne donne lieu aux polémiques qu’on connait en France à ce sujet.
L’état de New York et la ville ont effectué un gros travail en amont pour désamorcer les critiques. Ceux qui habitent dans cette zone auront un pass journalier et s’ils gagnent moins de $60.000 dollars par an ils pourront déduire le prix du péage de leurs impôts, donc ce sera presque gratuit pour eux. Les handicapés ne sont pas concernés Les véhicules d’urgence qui ne paieront par non plus.
Le milliard de dollar collecté va être entièrement consacré au financement des transports en commun, et en premier lieu le métro qui est dans un état bien plus déplorable que celui de Paris, avec beaucoup de retards et un coût plus cher. De plus, les larges boulevards le long des quais ne seront pas concernés.
Il est envisagé que ce péage soit réduit à moins de 5 dollars 50, moins de 5 euros, pendant les heures où il y a moins de trafic et ce qui est intéressant quand on compare avec le débat récurrent à Paris, c’est que la justification n’est pas la même.
La raison de la mise en place du péage urbain, mais aussi la stratégie de communication pour l’expliquer aux automobilistes sont diamétralement opposées. En France ce projet est présenté comme une politique environnementale, et c’est parfois perçu, à tort ou à raison, comme de l’écologie punitive, avec en plus cette idée qu’on sépare les riches du centre ville et les pauvres de la périphérie.
Aux États-Unis, l’argument avancé, c’est de lutter contre les embouteillages. Évidemment les embouteillages créent de la pollution. Mais les autorités mettent en avant l’argument économique, de la compétitivité de la première ville américaine, métropole mondiale.
Pour rester une ville monde, il n’est pas possible que les transports en commun soient en retard 1 fois sur 3 et que la vitesse moyenne en voiture tourne autour de 8 kilomètres/heure. Aucun doute qu'à New-York, l’argument économique fonctionne mieux que l’argument écologique.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte