La justice britannique a livré son verdict ce vendredi 5 novembre sur le naufrage du chalutier français Bugaled Breizh, qui avait fait cinq morts en 2004. Et c'est la thèse de l'accident de pêche qui a été retenue, l'hypothèse d'un sous-marin qui serait intervenu, défendue par les familles de victimes, a été écartée.
C'est une déception pour elles, qui espéraient que les trois semaines d'audiences tenues en octobre à la Haute Cour de Londres permettraient de faire apparaître de nouveaux éléments susceptibles de relancer l'enquête, cinq ans après le non-lieu définitif prononcé en France.
Mais alors que la justice française n'avait pu trancher entre l'hypothèse d'un sous-marin et celle d'un accident de pêche, le juge Nigel Lickley s'est montré plus catégorique et a douché leurs espoirs : le chalutier a "coulé en raison d'un accident de pêche", a-t-il tranché en rendant ses conclusions, ajoutant qu'aucun autre navire ne se trouvait à proximité.
Pour rappel, le bateau breton avait sombré très rapidement le 15 janvier 2004 au large des Cornouailles, au sud-ouest de l'Angleterre, où il pêchait dans des conditions météorologiques plutôt bonnes. Les cinq marins qui se trouvaient à bord avaient été emportés par le fond.
À bord du chalutier, se trouvaient cinq marins expérimentés, "à cheval sur la sécurité", selon leurs proches. Sur les cinq victimes, seuls les corps de Patrick Gloaguen, retrouvé dans l'épave lors du renflouement de l'épave, et de Yves Gloaguen et Pascal Le Floch, retrouvés dans les eaux britanniques, ont été récupérés.
C'est sur les décès de ces deux derniers que se concentrait la procédure britannique. Georges Lemétayer et Eric Guillamet ont quant à eux été portés disparus en mer.
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