Il y a douze ans, le 13 mars 2013, les cardinaux du monde entier, réunis en conclave à Rome, élisaient le 266e pape de l'Église catholique pour remplacer Benoît XVI, démissionnaire pour raisons de santé. Enfermés dans la chapelle Sixtine, il leur faudra cinq tours de scrutin pour choisir le cardinal argentin Jorge Bergoglio, le premier pape non européen qui prendra, par la suite, le nom de François.
Ce dernier apparaît publiquement pour la première fois place Saint-Pierre, devant des milliers de fidèles. Vêtu d'une simple soutane blanche sans ornement, le pape "venu du bout du monde" leur demande de prier pour lui en s'inclinant, marquant immédiatement un changement de style.
Ce lundi 21 avril, le pape François a rendu son dernier souffle à l'âge de 88 ans. Voici neuf moments forts qui ont marqué les 12 ans de son pontificat.
Quelques jours après son élection, le pape crée la surprise lors de la messe du Jeudi Saint dans un centre pénitentiaire de Rome. Rompant avec la tradition, il lave les pieds de 12 jeunes détenus dont deux jeunes filles, une chrétienne et une musulmane, une première.
Prenant tout le monde par surprise, le pape choisit pour son premier déplacement la petite île italienne de Lampedusa, située au large des côtes tunisiennes et devenue le symbole des arrivées massives de migrants. Depuis un bateau, il jette une gerbe de fleurs banches dans la mer Méditerranée avant de se recueillir. Il n'aura de cesse de défendre les réfugiés fuyant la guerre et la misère.
À l'occasion des vœux à la Curie romaine, le gouvernement central du Saint-Siège, le pape liste les 15 maux qui rongent, selon lui, le haut-clergé. Devant des prélats médusés, il évoque ainsi "l'Alzheimer spirituel", la rivalité et la vantardise, le "terrorisme des bavardages" ou encore "l'exhibitionnisme mondain". La réforme de la Curie était l'une des priorités de François, pasteur de terrain qui n'a jamais apprécié les cercles fermés de la bureaucratie vaticane.
C'est une poignée de main historique puisqu'il s'agit de la première rencontre entre les deux principaux dirigeants des chrétiens d'Orient et d'Occident depuis le schisme de 1054. Malgré ce rapprochement, la guerre en Ukraine, à partir de février 2022, a considérablement refroidi les relations avec le patriarche orthodoxe russe, très proche soutien de Vladimir Poutine.
En pleine pandémie de Covid-19 qui touche l'Italie de plein fouet, le pape prononce une bénédiction "Urbi et Orbi" sur une place Saint-Pierre totalement déserte pour cause de confinement, sous la pluie. Cette image du pape solitaire fera le tour du monde, symbolisant la crise sanitaire qui a vidé les rues et places des villes du monde entier.
Lors d'un voyage en Irak sous haute sécurité, le pape rencontre en privé l'ayatollah Ali Al-Sistani, l'une des principales autorités de l'islam chiite. Au cours de ses nombreux voyages dans des pays à majorité musulmane, François a multiplié les mains tendues vers ses "frères et sœurs", signant même en 2019 un document sur la fraternité humaine avec l'imam d'Al-Azhar, plus haute autorité de l'islam sunnite.
Lors d'un "pèlerinage pénitentiel" au Canada, le pape demande pardon pour le rôle de l'Église dans les violences contre les autochtones dans les pensionnats pour enfants amérindiens qui ont fait au moins 6.000 morts entre la fin du XIXe siècle et les années 1990. Il multiplie les gestes symboliques, en embrassant des survivants ou en revêtant une coiffe traditionnelle.
À l'occasion du traditionnel hommage annuel à l'Immaculée Conception place d'Espagne en plein centre de Rome, le pape ne parvient pas à réprimer ses larmes en évoquant "l'Ukraine martyrisée", dix mois après le début de l'invasion des troupes russes. Lisant son discours debout, il s'interrompt, brisé par l'émotion, et reste silencieux de longues secondes, le corps agité de soubresauts avant de reprendre sa lecture, applaudi par la foule.
Au pied d'une basilique Saint-Pierre enveloppée par le brouillard, le pape préside la messe de funérailles du pape émérite Benoît XVI, décédé à 95 ans, marquant la fin d'une cohabitation inédite entre les deux hommes en blanc. Le théologien allemand, qui s'était retiré dans un monastère au sein des jardins du Vatican, a fait de l'ombre à son successeur, inspirant même Hollywood qui en a tiré un film, Les deux papes.
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