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Mort du pape François : d'où vient sa passion pour le football ?

Le pape François, fervent amateur de football, voyait en ce sport un vecteur de paix et d'éducation. Passionné par le club de San Lorenzo, il a accueilli de nombreuses stars du ballon rond au Vatican.

Le tifo représentant le pape François, le 23 septembre 2023, au Stade Vélodrome de Marseille
Crédit : Nicolas TUCAT / AFP
Maxime Pique Martinez & AFP
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"Le plus beau sport au monde". Durant ses douze ans de pontificat, le pape François n'a jamais caché sa passion pour le football, dans lequel il voyait un vecteur de paix et d'éducation. De ses compatriotes argentins Messi et Maradona en passant par Ibrahimovic ou Buffon, Jorge Bergoglio a reçu les plus grandes stars du ballon rond sous les ors du Vatican et dédicacé des dizaines de maillots et de ballons provenant des quatre coins du monde.

S'il a eu le cuir aux pieds dès ses plus jeunes années dans les rues de Buenos Aires, il n'a jamais brillé sur le terrain. "A Buenos Aires, on appelait un type de mon genre une 'pata dura', ce qui veut dire que j'avais deux pieds gauches. Mais je jouais", confessait-il ainsi dans son autobiographie, Espère, parue début 2025.

La passion du 266e pape pour le football est indissociable de son attachement au club historique de San Lorenzo à Buenos Aires et du stade Viejo Gasometro, détruit depuis, où il allait voir les matchs avec son père et ses frères. "C'était un football romantique, familial", se souvenait-il. Après son élection en 2013, François avait d'ailleurs conservé sa carte de "Socio" (membre) aux couleurs rouge et bleu.

Ses nombreux voyages à l'étranger l'ont mené à célébrer plusieurs messes géantes dans des stades de football. En septembre 2023, les supporters de l'Olympique de Marseille lui réserveront même une surprise XXL en déployant deux gigantesques "Tifos" à son effigie dans le virage sud du stade Vélodrome.

Le sport vecteur de paix

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"Qu'on soit footballeur amateur ou professionnel, qu'on aime le regarder à la télévision, cela ne fait pas de différence : ce sport fait partie de la vie des gens. Voilà son approche", confiait fin 2023 Monseigneur Emmanuel Gobilliard, évêque de Digne et délégué du Vatican pour les Jeux Olympiques 2024 de Paris, qui a accompagné à plusieurs reprises des groupes de sportifs à Rome. Loin de considérer le sport comme une fin en soi, le jésuite argentin préférait voir le football comme un potentiel vecteur de paix et d'éducation malgré le poids de la corruption et de l'argent dans sa gestion.

En 2014, le stade olympique de Rome avait ainsi accueilli un "match interreligieux" pour la paix à son initiative. "Beaucoup disent du football que c'est le plus beau sport au monde, je le pense aussi", déclarait-il en 2019. Dès 2013, il avait rappelé des joueurs à leurs "responsabilités sociales" devant les délégations des équipes d'Italie et Argentine, en mettant en garde sur les dérives du football "business".

Un point commun avec la religion consiste d'ailleurs à "mettre le collectif au premier plan pour dépasser l'intérêt individuel. On est au service de plus grand que nous, ce qui nous transcende collectivement et personnellement", ajoutait Monseigneur Gobilliard, se souvenant de son regard "pétillant" à la simple évocation d'un joueur.

L'Argentin fan de Pelé

Ce goût qu'il n'a jamais caché avait même inspiré Hollywood : dans le film à succès "Les deux papes", sorti sur Netflix en 2019, l'ancien pape Benoît XVI et le cardinal Bergoglio regardent la finale de la Coupe du monde entre leurs deux pays, l'Allemagne et l'Argentine. Une scène purement fictive, car "Papa Francesco" avait lui-même confié avoir renoncé à regarder la télévision dès 1990 par choix personnel tandis que le théologien allemand préférait la musique classique et la lecture.
François n'a jamais évoqué la Coupe du monde 1978 en Argentine, en pleine dictature, période à laquelle il était provincial des jésuites.

"Maradona, en tant que joueur, était grand, mais en tant qu'homme, il a échoué", avait-il répondu à un journaliste italien fin 2023, en référence à la trajectoire mouvementée du "Pibe de oro", marquée par la dépendance à la drogue. Dans une autobiographie parue en 2024, un chapitre entier est même consacré à la "Main de Dieu" de Maradona lors du Mondial 1986. "Quand, voici quelques années, je l'ai reçu au Vatican, je lui ai fait cette plaisanterie : 'Alors, quelle est la main incriminée ?'"

Il qualifiait Messi de "gentleman". "Mais pour moi, de ces trois, le grand gentleman est Pelé. Un homme de grand cœur", avait-il confié à la Rai. Si on devinait facilement son attachement aux couleurs de l'Albiceleste, le chef de l'Eglise catholique a toujours évité de prendre parti. En 2022, avant la finale du Mondial entre la France et l'Argentine au Qatar, il avait ainsi appelé le vainqueur à célébrer la victoire avec "humilité".

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