Russie : émeutes et incendie dans une prison de Sibérie en quarantaine

Des accrochages entre prisonniers et gardiens ont eu lieu le 10 et le 11 avril dans la prison de la ville d'Angarsk, à une cinquantaine de kilomètres au nord d'Irkoutsk, en Sibérie (Russie). Plusieurs prisonniers se seraient ouvert les veines pour protester contre les violences qu'ils affirment se voir infliger par les gardiens pénitentiaires.

Au même moment, un incendie d'envergure a détruit huit bâtiments d'une superficie de 30.000 m2 sur le territoire de la prison. Selon l'association de défense des droits des prisonniers "Russie emprisonnée", les forces spéciales russes auraient tiré sur les prisonniers à l'arme automatique.
 
"Le cadavre d'un prisonnier a été découvert" dans les décombres de la prison après l'incendie", a déclaré le commissaire aux droits de l'homme de la région d'Irkoutsk, Viktor Ignatenko, à l'agence de presse russe TASS.

L'ONG "Verdict Public" a affirmé que l'accès au site avait été interdit aux observateurs indépendants et aux avocats en raison des mesures restrictives de lutte contre la propagation du nouveau coronavirus, ce qui les empêcherait de vérifier les informations officielles. La prison elle-même était en quarantaine, les visites ayant été interdites dans le cadre de la lutte contre le Covid-19.

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