La situation est confuse au Mali. Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta et son Premier ministre, Boubou Cissé, ont été "arrêtés" mardi 18 août en fin d'après-midi à Bamako par des militaires en révolte, a affirmé à l'AFP un des chefs de la mutinerie.
"Nous pouvons vous dire que le président et le Premier ministres sont sous notre contrôle. Nous les avons arrêtés chez lui" (au domicile du chef de l'État), a déclaré ce militaire ayant requis l'anonymat. "IBK (le président Keïta) et son Premier ministre sont dans un blindé en route pour Kati", le camp militaire de la banlieue de Bamako où la mutinerie a débuté dans la matinée, a affirmé une autre source militaire dans le camp des mutins.
Face à cette situation, l'Ambassade de France au Mali a appelé ses ressortissants à rester chez eux et un vol reliant Bamako à Paris a été annulé. Jean-Yves Le Drian, le ministre des Affaires étrangères, a de son côté indiqué avoir pris connaissance avec "inquiétude" de la mutinerie.
Mardi dans la matinée, des militaires maliens ont pris le contrôle d'une garnison proche de Bamako, suscitant l'inquiétude internationale quant à un éventuel renversement du président Ibrahim Boubacar Keïta, déjà confronté depuis deux mois à une contestation sans précédent depuis le coup d'État de 2012. La Communauté des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), médiatrice au Mali, a dit dans un communiqué suivre "avec une grande préoccupation" la situation, "avec une mutinerie déclenchée dans un contexte sociopolitique déjà très complexe".
En milieu d'après-midi, la situation restait confuse dans la capitale malienne et dans sa banlieue. Une chose est sûre : des militaires ont pris le contrôle dans la matinée du camp Soundiata Keïta, situé à Kati, à une quinzaine de kilomètres de Bamako. "Des militaires en colère ont pris les armes au camp de Kati et ont tiré en l'air. Ils étaient nombreux et très nerveux", a expliqué à l'AFP un médecin de l'hôpital de la ville.
Les raisons de ce coup de colère n'étaient pas immédiatement claires. Ces militaires ont ensuite bouclé les accès de la garnison, selon un correspondant de l'AFP sur place. Un militaire faisant partie de ceux ayant pris le contrôle du camp a affirmé à l'AFP qu'ils détenaient "plusieurs hauts gradés de l'armée, arrêtés par les frondeurs".
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