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Malaisie : une adolescente se suicide après un sondage sur Instagram
Ses followers ont voté à 69 % pour qu'elle mette fin à ses jours. Son décès a suscité de nombreuses réactions en Malaisie.
Une adolescente malaisienne s'est suicidée après avoir posté un sondage sur Instagram
Crédit : iStock Editorial / Getty Images Plus
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Les réseaux sociaux peuvent parfois avoir des répercussions dramatiques. Une adolescente malaisienne qui avait publié un sondage sur son compte Instagram demandant si elle devait vivre ou mettre fin à ses jours s'est suicidée après avoir vu la majorité de ses followers voter pour la mort.
La jeune fille, âgée de 16 ans et habitant à Kuching dans l'État malaisien de Sarawak, est "subitement" morte après avoir posté ce sondage sur le réseau social ce lundi 13 mai, a déclaré la police citée par les médias locaux. "Très important, aidez-moi à choisir entre D/L", a-t-elle écrit sur son compte. Les lettres "D" se référant à la mort (death en anglais) et "L" à la vie (life).
69% des internautes ont voté pour la mort et 31% pour la vie, selon la police. Ce suicide n'a pas manqué de déclencher de multiples réactions en Malaisie. Le député Ramkarpal Singh a appelé à l'ouverture d'une enquête "pour éviter d'autres abus sur les réseaux sociaux dans de semblables circonstances à l'avenir" et le ministre de la Jeunesse et des Sports, Syed Saddiq, s'est dit inquiet pour la santé mentale des jeunes en Malaisie. Ching Yee Wong, la responsable de la communications d'Instagram pour l'Asie Pacifique a quant à elle transmis ses condoléances à la famille.
"Les utilisateurs doivent se sentir en sécurité et soutenus"
Ching Yee Wong a reconnu que le réseau social détenu par le groupe Facebook avait "l'importante responsabilité de s'assurer que les gens qui utilisent Instagram se sentent en sécurité et soutenus". Elle a également appelé ceux qui y recourent "à utiliser les outils de signalement et à contacter les services d'urgence s'ils voient que la sécurité de quelqu'un est en danger".
Cette affaire rappelle la polémique suscitée par la mort de Molly Russell, une adolescente britannique qui s'était suicidée en 2017 à l'âge de 14 ans après avoir visionné des contenus liés à l'automutilation et au suicide sur Instagram.
Elle avait suscité un vaste débat sur l'usage des réseaux sociaux par les enfants et sur la régulation des contenus. En février, Instagram, qui interdisait déjà toute publication encourageant ou promouvant suicide ou automutilation, a décidé d'interdire les photos montrant des blessures infligées à soi-même.
