Lettre de l'ambassade des États-Unis aux entreprises françaises : "Nous ne voulons pas transiger sur nos valeurs", insiste Laurent Saint-Martin sur RTL

Plusieurs entreprises françaises ont reçu un courrier de l’ambassade des États-Unis ce samedi 29 mars les interrogeant sur l’existence de programmes internes de lutte contre les discriminations, ce qui pourrait les empêcher de travailler avec le gouvernement américain. Des menaces jugées pas "acceptables" par Laurent Saint-Martin, ministre délégué chargé du Commerce extérieur et des Français de l'étranger.

L'ambassade américaine demande "de renoncer aux politiques d'inclusion qui sont la loi, tout simplement, française et parfois européenne", explique-t-il. L'égalité entre les femmes et les hommes, la lutte contre les discriminations, contre le racisme, la promotion de la diversité pour aider les personnes en situation de handicap sont des "avancées qui correspondent d'abord à nos valeurs françaises", détaille le ministre. "Nous ne voulons pas transiger sur nos valeurs. (...) On ne peut pas annuler l'application de nos propres lois", ajoute-t-il sur RTL ce lundi 31 mars.

Laurent Saint-Martin se dit par ailleurs "profondément choqué" et reste "très attentif". "Nous allons avoir une discussion avec l'ambassade des États-Unis en France là-dessus parce qu'il nous faut comprendre quelle est vraiment l'intention derrière cette lettre", indique-t-il. 

Les entreprises ont le choix

Ce sont les entreprises qui auront le dernier mot. À elles de décider si elles se plient ou pas aux demandes des États-Unis. "Nous ne sommes pas dans une économie administrée en France", rappelle le ministre délégué chargé du Commerce extérieur et des Français de l'étranger.

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"Je ne donne pas de leçons à nos entreprises françaises. Je comprends la situation dans laquelle elles sont, qui est difficile, parce que beaucoup dépendent des marchés américains. (...) Il y a beaucoup d'opportunités de diversification pour nos entreprises françaises", tente de rassurer Laurent Saint-Martin. 

"Mais c'est vrai qu'on a besoin de nourrir un agenda positif avec les États-Unis. Vous ne me trouverez jamais, ni le gouvernement, ni le président de la République, dans un agenda belliqueux vis-à-vis des Américains. On est là pour négocier, on est là pour faire de la diplomatie économique", conclut-il. 

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