Les infos de 12h30 - Immigration : comment l'Union européenne veut sécuriser ses frontières

Quelle politique migratoire pour l'Europe après la décision de l'Italie d'envoyer des migrants en Albanie ? Les 27 cherchent une issue lors du sommet européen organisé ce jeudi.

Un bateau de migrants tentant de rejoindre les côtes britanniques, en juillet 2023.

Crédit : BERNARD BARRON / AFP

Le journal RTL de 12h30 du 17 octobre 2024

00:15:26

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Le sujet s'invite de plus en plus régulièrement à Bruxelles. La politique migratoire des 27 encore à l'ordre du jour d'un sommet européen ce jeudi 17 octobre. Il y a cinq mois seulement, les pays de l'Union européenne adoptaient un pacte sur l'immigration avec un durcissement du "filtrage" aux frontières ainsi qu'un mécanisme de solidarité entre les 27 dans la prise en charge des demandeurs d'asile. Mais voilà l'extrême droite progresse dans plusieurs pays. L'Italie a scellé avec un accord avec l'Albanie, pays non européen, pour envoyer des migrants là-bas.

Les leaders européens vont faire un tour de table des meilleures solutions pour sécuriser les frontières de l'Union. Aujourd'hui, seuls 20% des déboutés du droit d'asile rentrent chez eux. Les autres, souvent, s'installent dans un autre pays de l'Union européenne ou alors font trainer les procédures. Il y a aussi cette idée de multiplier les partenariats avec les pays africains d'où partent les migrants. De l'argent européen et, en contrepartie, les Tunisiens ou les Turcs empêchent le départ de bateaux.

L'avis de la France

On peut aussi créer des "hub" retour en dehors des frontières européennes, ne plus mettre les centres dans nos pays, mais plus loin. Ou encore cette solution italo-albanaise : traiter les demandes d'asile en Albanie dans un centre de droit italien. L'immigré ne mettrait pas les pieds en Italie, seulement s'il est régularisé.

Sur la dernière idée italo-albanaise, on sent le scepticisme de l'Élysée. Un scepticisme partagé ce jeudi par le Premier ministre belge Alexander De Croo. "Ils viennent de le commencer maintenant, aujourd'hui, il y a 19 personnes dans ce système. C'est peu pour l'instant. L'histoire a montré que ces solutions n'apportent pas beaucoup de résultat. C'est cher et ce sont des centres assez réduits, mais bon, regardons dans les mois qui viennent", a-t-il déclaré. Les Grecs sont aussi dubitatifs, en tout cas tous sont d'accord pour se coordonner davantage en prenant un virage plus répressif.

À écouter également dans ce journal

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