Les confessions d'Hillary Clinton, traumatisée par sa défaite
REPLAY - L'ex-candidate démocrate à la présidence des États-Unis publie un récit de la campagne la plus folle de l'histoire.

"Inspire à fond, sens l'air remplir tes poumons, il faut le faire, expire, tu
hurleras plus tard". Ces mots, ce ne sont pas ceux d'un prof de yoga, non, ce
sont ceux d'Hillary Clinton. Voilà précisément ce que s'est dit l'ex-candidate à
la présidentielle quand il a fallu qu'elle monte sur la tribune officielle pour
assister à l'investiture de celui qu'elle appelle le rôdeur, Donald Trump. Sans
doute le pire jour de sa vie, explique-t-elle dans ce livre confession, récit
des coulisses de la campagne la plus folle de toute l'histoire des États-Unis et
dont Le Point publie cette semaine les bonnes feuilles.
Cette cérémonie d'investiture, Hillary Clinton a d'ailleurs bien failli ne
pas y assister. C'est ce qu'elle raconte : "Je me suis tâtée pendant des
semaines. Plusieurs membres du congrès avaient décidé de ne pas y aller, un
grand nombre de mes amis et de mes supporters m'exhortaient également à rester
chez moi." L'ex-première dame ira finalement avec Bill, l'ex-président, par
devoir.
Hillary Clinton pas tendre avec Donald Trump, pas tendre non plus avec Vladimir Poutine. On se souvient des soupçons de collusions entre la Russie et l'équipe de campagne de Donald Trump. Elle le décrit "comme ces types qui dans le métro écartent impérieusement leurs jambes, empiétant sur l'espace de tous comme pour dire 'je prends ce que je veux, j'ai si peu de respect pour vous que je vais me comporter comme si j'étais chez moi en peignoir'". "Poutine, ajoute-t-elle, ne respecte pas les femmes, et méprise quiconque lui tient tête." Et de conclure : "Je représentais pour lui un double problème."
La purée d'Angela Merkel
Elle devrait être réélue sans problème. Sauf tremblement de terre, Angela
Merkel rempilera la semaine prochaine pour un nouveau mandat de chancelière.
Elle devrait battre au passage le record de longévité d'un dirigeant à la tête
de l'Allemagne avec 16 ans de pouvoir ininterrompu, plus qu'Adenauer, plus
qu'Helmut Kohl. Le magazine Society lui consacre cette semaine un grand dossier
: "Merkel version stratège", ou comment explique le magazine ,derrière son
personnage de "Mutti" se cache une vraie tueuse, comment elle réussit à éliminer
chacun de ses adversaires.
Les verts par exemple, en annonçant la sortie du nucléaire juste après la
catastrophe de Fukushima, elle qui deux ans plus tôt voulait prolonger de 10
ans la durée des plus vieux réacteurs allemands. La stratégie est payante. Aux
élections qui suivent deux ans plus tard, les verts passent sous la barre des
10%, eux qui dépassaient les 15% auparavant. La CDU, elle, frôle la majorité
absolue. Plus récemment, le SPD a lui aussi fait les frais de Merkel la tueuse,
c'était en juin dernier. Le parti croyait avoir trouvé une faille, un dossier
qui pourrait faire pencher la balance en sa faveur, la question du mariage
homosexuel. Encore raté. Angela Merkel au plus haut dans les sondages, son seul
fait de campagne notable dit le magazine Society.
Quelques pages dans le magazine Bunte, le 23 août dernier, magazine lu par 4
millions de personnes chaque semaine. Elle y évoque, fait rarissime, sa vie
privée, sa maison de campagne, les pommes de terre qu'elle cultive et livre, les
secrets d'une bonne purée. Écoutez bien : "J'écrase moi-même les pommes de terre
avec un pilon, et non pas un presse-purée. Cela permet de conserver des petits
morceaux."
La purée pour les enfants
La purée justement. Ne vous en privez pas ! C'est ce qu'on peut lire dans Le Parisien-Aujourd'hui en France. Le quotidien publie une grande enquête de nutritionnistes qui ont passé au crible les produits qu'on donne à nos enfants. Verdict : le jambon purée a tout bon. Même s'il s'agit de purée en flocons et de jambon sous vide. Purée jambon, je ne sais pas vous, mais moi je trouve que c'est le genre de truc ultra réconfortant quand il fait moche, qu'on n'a pas trop le moral. Tiens, tiens, on pourrait peut-être conseiller ça à Hillary Clinton. Sa défaite, écrit-elle, "est toujours très douloureuse".