Le supermarché de l'avenir est à Milan

Soulever un paquet de biscuits et connaître immédiatement son origine, sa valeur nutritionnelle, les allergènes ainsi que son empreinte carbone n'est plus une utopie d'écologiste. Le Turinois Carlo Ratti, concepteur du "future food district", est convaincu qu'il faut reconnecter les consommateurs aux producteurs grâce aux nouvelles technologies.

La chaîne alimentaire s'est complexifiée au cours du XXème siècle, remarque Carlo Ratti, directeur de recherche au célèbre Massachusetts Institute of Technology (MIT). "Paradoxalement, la chaîne de production et de distribution était plus claire et le consommateur mieux informé sur ce qu'il consommait par le passé". Les nouvelles technologies "doivent nous reconnecter au monde réel et nous donner les clés pour l'interpréter et l'enrichir", estime ce dernier.

Les coopératives, fournisseurs exclusifs des supermarchés

Le concepteur du "future food district" pense que la prochaine révolution passera par la logistique et les stratégies d'approvisionnement des supermarchés de demain. Ce dernier s'est ainsi associé au réseau des "Coop", des coopératives de consommateurs particulièrement puissantes avec 8 millions d'adhérents.

"Nous on ne produit rien, mais on se regroupe pour acheter ensemble, négocier les prix auprès des grandes marques de produits de base", explique William Scovino, représentant de la grande Coop Lombardia, en soulevant un yaourt au lait de chèvre pour s'enquérir de la présence d'allergènes et du prix au litre. "Si on doit changer de fournisseur, les adhérents sont réunis et on goûte ensemble pour choisir", souligne Matteo de Capitoni, volontaire de Coop Lombardia.

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