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Le pape François choque en utilisant le terme "pédés" pour parler des homosexuels et s'excuse
En utilisant le terme "frociaggine", considéré en italien comme vulgaire et insultant, le pape a provoqué l'indignation.
Maladresse sémantique ou insulte délibérée ? Le pape François a invité les évêques, lors de l'assemblée de la conférence épiscopale italienne, à ne pas accueillir dans les séminaires religieux les personnes ouvertement homosexuelles. Le souverain pontif a expliqué, pour justifier cette directive, qu'il y avait déjà trop de "pédés" selon une traduction qui s'en rapproche le plus.
François a utilisé un mot du dialecte de Rome, "frociaggine", considéré en italien comme vulgaire et insultant envers les homosexuels. "Selon les évêques contactés" par le journal italien Corriere della Sera, "il est évident que le souverain pontife n'était pas conscient de combien ses propos étaient insultants en italien", écrit le principal quotidien italien sur son site. "Plus que de l'embarras, ses propos ont été accueillis par quelques rires incrédules, car la gaffe" du pape, dont l'italien n'est pas la langue maternelle, "était évidente", poursuit le journal.
Le quotidien La Repubblica donne la même information, citant plusieurs sources concordantes. Le journal rappelle que le pape François a toujours milité pour une Église accueillante pour tout le monde, sans distinction d'orientation sexuelle, mais il a insisté lors de cette réunion sur l'interdiction des séminaires aux personnes ouvertement homosexuelles.
Quelques jours après la naissance de la polémique, le pape a présenté ses excuses. Un geste exceptionnel. "Le pape n'a jamais eu l'intention d'offenser ou de s'exprimer avec des propos homophobes et adresse ses excuses à ceux qui se sont sentis offensés par l'utilisation d'un mot", affirme le Vatican dans un bref communiqué, ce 28 mai 2024.
François, âgé de 87 ans, a jusqu'à présent été salué pour sa bienveillance à l'égard de la communauté LGBTQ+. En 2013, au début de son pontificat, il avait notamment déclaré : "Si une personne est homosexuelle et cherche le Seigneur avec bonne volonté, qui suis-je pour la juger ?" L'an dernier, le pape a autorisé la bénédiction des couples homosexuels, ce qui lui a valu des critiques de la part de la frange la plus conservatrice de l'Église catholique. La position de François demeure cependant ambivalente : la doctrine officielle de l'Église continue d'affirmer que les relations homosexuelles sont un péché, et le Vatican est fermement opposé au mariage pour tous.
