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"L'interview qui tue!" : Moscou "comprend" Pyongyang
Pour la Russie, la comédie américaine sur un complot fictif pour assassiner Kim Jong-Un est "agressive et scandaleuse".
"L'Interview qui tue!" est finalement sorti jeudi 25 décembre dans quelques salles américaines, au lendemain de sa mise en ligne sur Internet. (archives)
Crédit : Christopher Polk / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
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Jamais à court d'idées pour critiquer les États-Unis, la Russie s'en prend à "L'Interview qui tue!", la comédie sur un complot fictif de la CIA pour assassiner le leader nord-coréen Kim Jong-Un, en appuyant la Corée du Nord.
"L'idée du film est tellement agressive et scandaleuse que la réaction de la partie nord-coréenne est tout à fait compréhensible", a déclaré le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Alexandre Loukachevitch, dans un communiqué publié jeudi 25 décembre sur le site officiel de la diplomatie russe.
Le film au coeur d'une polémique diplomatique
Pyongyang a notamment menacé de"représailles impitoyables" si ce film sortait comme prévu le 25 décembre, mais fin novembre, une cyber-attaque contre Sony Pictures a conduit la société américaine à annuler la sortie prévue pour Noël de "L'interview qui tue!".
Le film est finalement sorti ce jeudi dans quelques centaines de salles obscures aux États-Unis.
Les États-Unis ont imputé cette cyber-attaque, revendiquée par le groupe de pirates informatiques GOP (Guardians of peace), à la Corée du Nord qui n'a cessé de nier toute implication.
La Russie préoccupée par les tensions entre la Corée du Nord et les États-Unis
"La Russie est préoccupée par une nouvelle escalade des tensions dans les relations entre les États-Unis et la Corée du Nord", a indiqué Alexandre Loukachevitch.
Même si "la partie américaine n'a fourni aucune preuve directe" confirmant l'implication de Pyongyang dans cette cyber-attaque, Washington s'est engagé à apporter une réponse "proportionnée" à cette attaque, a-t-il souligné. "Les menaces américaines de vengeance et appels aux autres pays à condamner la Corée du Nord nous semblent tout à fait contre-productifs et dangereux (...) et ne font qu'augmenter les tensions", a-t-il ajouté.
Lundi, la Corée du Nord s'est trouvée victime d'une panne géante d'internet d'origine inconnue qui pourrait avoir été orchestrée par les États-Unis en représailles à l'attaque informatique contre Sony Pictures, selon certains experts.
