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Julien Dray : une génération de ministres "n'a pas été à la hauteur"
Julien Dray estime que toute une génération de ministres issus du Parti socialiste n'a pas été à la hauteur.
Julien Dray, vice-président PS de la région Ile-de-France, a estimé ce dimanche que François Hollande a donné "sa chance à toute une génération" de responsables socialistes et de ministres qui "n'a pas été à la hauteur".
"Il a fait un saut générationnel quand il a constitué son premier gouvernement (...) Il a donné sa chance à toute une génération", a affirmé Julien Dray sur BFMTV. Selon l'élu socialiste, le chef de l'Etat, "n'est pas responsable du fait que cette génération n'a pas été à la hauteur des tâches qui lui ont été confiées".
Il a donné sa chance à toute une génération
Julien Dray
"Quand on a les responsabilités que certains ont eu la chance d'avoir si jeunes - à une quarantaine d'années - on n'a pas le droit de gâcher sa chance", a-t-il poursuivi : "On n'a pas le droit de se comporter comme un adolescent attardé, d'avoir un comportement un peu d'étudiant qui croit que l'on est encore dans les congrès estudiantins".
"Terrible séisme de 2002"
Julien Dray, a qui l'on faisait remarquer que cela pouvait également "qualifier quelqu'un" comme l'ancien ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a estimé que "c'est la même génération".
"C'est toute une génération qui s'est formée après le terrible séisme de 2002" - la présence de Jean-Marie Le Pen au second tour de la présidentielle - "dans les luttes internes du Parti socialiste, et pas assez dans le combat pour reconquérir le terrain dans la société, pour construire des choses", a-t-il poursuivi.
Selon Julien Dray, la conférence de presse du président François Hollande a été marquée ce jeudi "par une certaine gravité, peut-être un petit peu de tristesse dans le regard". "Il est triste parce que, la réflexion il se la fait lui-même : comment peut-on, quand on a la chance d'être ministre, d'être député de la République, au regard y compris des enjeux qui sont les nôtres (...), comment peut-on ne pas prendre la dimension de l'histoire dans laquelle on est ?", s'est-il interrogé.
