Israël : l’interdiction de l’UNRWA provoque un tollé international

Israël se retrouve à nouveau sous le feu des critiques. Le Parlement israélien a approuvé lundi soir à une écrasante majorité deux lois qui impliquent la fin des activités de l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens. Cette décision est l'épilogue d'une crise qui couvre en fait depuis longtemps, Israël entretient depuis très longtemps une relation conflictuelle avec l'UNRWA.

Cette tension s'est accentuée ces derniers mois, puisqu'Israël a non seulement affirmé que des employés de l'UNRWA avaient participé au massacre du 7 octobre, mais aussi que 10% de son personnel à Gaza avait des liens avec le Hamas, une accusation que l'UNRWA dément. C'est donc dans ce contexte que le vote a eu lieu lundi.

Les deux lois interdisent à l'UNRWA d'opérer sur le territoire israélien et aux autorités israéliennes d'être en contact avec l'agence. Or, les activités de l'UNRWA à Gaza et en Cisjordanie dépendent elles aussi de la coordination avec Israël. Ces lois affecteront donc aussi la distribution de l'aide humanitaire et les services de base comme l'éducation ou la santé dans ces territoires. 

Les États-Unis se sont dit extrêmement inquiets. Le département d'État américain souligne que cette législation qui rentre en vigueur dans trois mois risque de provoquer une catastrophe pour des millions de Palestiniens. Dimanche déjà, plusieurs pays, dont la France, avaient envoyé une lettre commune dans laquelle ils exprimaient leurs profondes préoccupations. Ces pays soulignent notamment qu'à Gaza, où l'UNRWA joue un rôle essentiel dans la fourniture d'aides, la fin des activités de l'agence en pleine guerre et sans alternative pourrait aggraver la situation humanitaire déjà désastreuse.

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