INVITÉ RTL - Israël tue le numéro 2 du Hamas au Liban : "On peut craindre une extension militaire du conflit", selon Pascal Boniface

Pour la première fois depuis le début de la guerre à Gaza il y a près de trois mois, Israël a frappé les abords de Beyrouth et tué le numéro deux du Hamas.

Pascal Boniface est l'invité de RTL Matin

Crédit : RTL

INTERNATIONAL - Pascal Boniface est l'invité de RTL Matin

00:10:27

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Est-ce le début de l'escalade entre Israël et le Hezbollah ? Le numéro deux du Hamas palestinien, Saleh al-Arouri, a été tué dans une frappe attribuée à Israël, sur la banlieue de Beyrouth le 2 janvier au soir. C'est la première fois depuis le début de la guerre à Gaza il y a près de trois mois, qu'Israël frappe les abords de la capitale libanaise.

Le premier ministre libanais Najib Mikati a dénoncé le "crime israélien" et a accusé Israël de "vouloir entraîner le Liban dans une nouvelle phase de confrontation". Le puissant et pro-iranien Hezbollah libanais a affirmé que cet "assassinat", dans son fief de la banlieue sud de Beyrouth, "ne resterait pas impuni". Emmanuel Macron a appelé Israël à "éviter toute attitude escalatoire notamment au Liban".

Invité de RTL ce mercredi 3 janvier, Pascal Boniface, géopolitologue et directeur de l'Institut des relations internationales et stratégiques, a estimé que "la question que l'on se pose, c'est celle de l'extension du conflit". "Est-ce que le Hezbollah va répliquer à cette attaque sur son territoire ? Est-ce que ça affaiblit le Hamas ? À court terme, oui (...) Mais quand le numéro 2 disparaît, le numéro 10 apparaît", a-t-il expliqué.

Le Hezbollah est partagé entre un sentiment d'allié de l'Iran et du Hamas et le sentiment d'être aussi un mouvement national libanais

Pascal Boniface, géopolitologue et directeur de l'Institut des relations internationales et stratégiques

L'auteur du livre, 50 idées reçues sur l’état du monde, paru aux éditions Armand Colin, a ajouté : "Le conflit est régional. Ce que l'on peut craindre, c'est une extension militaire du conflit". Selon le géopolitologue, "il n'y a pas la guerre de grande ampleur qu'on a vue en 2006, qui s'est traduite par d'importantes destructions au Liban, mais également importantes pour Israël".

Le Hezbollah est "partagé entre un sentiment d'allié de l'Iran et du Hamas et le sentiment d'être aussi un mouvement national libanais qui ne peut pas mettre en danger tous les équilibres libanais, au moment où le Liban ne va pas très bien", a-t-il expliqué.

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