Pris au dépourvu avant d'être pris au piège. René, un septuagénaire français, se trouve actuellement à Kherson, première ville ukrainienne à être passée sous le contrôle de l'armée russe depuis le début de l'attaque.
De sa fenêtre, au cœur du centre-ville épargné par les bombes, il assiste aux différents mouvements des troupes. "Les Russes ont pris la ville, explique-t-il au micro de RTL. J'ai une vue sur la préfecture de région, je vois tout ce qu'il se passe. Les tanks sont arrivés avant-hier, ils sont restés une journée. Il n'y a pas eu de résistance, parce que les Ukrainiens ont baissé les armes, il n'y a pas eu un coup de feu. Il faut dire que les Russes tenaient déjà le port et la gare...".
Peu de résistance ici, car nombreux sont les Ukrainiens à avoir quitté les lieux. "La ville est très calme, raconte le septuagénaire, elle est vidée de ses habitants, au moins les trois quarts sont partis".
Les gens de l'ambassade nous recevront quand on arrivera aux frontières, mais on n'aura plus besoin d'eux
René, bloqué à Kherson, témoigne sur RTL
René, lui, est comme pris au piège. Revenu à Kherson en février pour régler quelques formalités après l'enterrement de sa belle-mère ukrainienne, il a été pris de court par l'arrivée éclair des Russes. "Je suis revenu le 16 février et me suis retrouvé pris, poursuit-il. Maintenant je ne veux plus rien risquer, ça fout la trouille. Par chance, on n'a pas de bombardement, puisque l'armée ukrainienne est partie d'ici".
Le centre-ville a été épargné par les combats, la ville ayant rapidement été encerclée par l'armée russe. "Je suis dans la nasse, on ne peut plus s'échapper." Dès le 24 février, "tout était fermé, je n'ai pas pu retirer de l'argent ou acheter de quoi manger", confie le retraité.
Depuis, René n'a eu aucun contact avec l'ambassade. "Ils nous recevront quand on arrivera aux frontières, mais on n'aura plus besoin d'eux. Là, on a besoin d'eux, affirme-t-il. Il faut être fort". Il attend désormais une ouverture pour pouvoir quitter le pays avec l'assurance d'être en sécurité. "On compte sur les corridors humanitaires, mais il faut un cessez-le-feu avant". "Heureusement, conclut-il, on est en contact avec les amis et les proches, sinon ça serait dur".
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