Des carcasses de voitures sur le bord de la route, des dizaines de maisons calcinées. Le quartier Nea Penteli, au nord d'Athènes, n'a pas été épargné par l'incendie meurtrier qui frappe actuellement la Grèce. Dans cette zone de la capitale, les flammes ont atteint 15 mètres de hauteur.
Anastasia n'a eu que 8 minutes pour s'enfuir. Elle a reçu un message sur son téléphone et a quitté sa maison. À son retour, la façade sud de son pavillon était calcinée. "Le feu est arrivé de la montagne. La cafétéria avait des chaises et des bombonnes de gaz, ce qui a accéléré le feu. Des dizaines de maisons ont été touchées. On avait juste un seul extincteur pour tenter de calmer l'incendie", raconte-t-elle. Elle vit désormais sans eau, ni électricité.
Dans ces conditions, de nombreux voisins sont toujours réfugiés, notamment dans le stade olympique d'Athènes. À Nea Penteli, le sol est encore fumant. Des craquelures dans la terre sont visibles. Cette sécheresse est à l'origine de la rapidité de l'incendie. "À certains endroits, tout a brûlé en 5 minutes. C'était très dur à arrêter", raconte Dimitri. La maison de ses voisins, rénovée cette année, n'a pas tenu. Les trois étages se sont effondrés.
Les pompiers grecs travaillent activement. Les camions sont à pied d'œuvre pour continuer d'apaiser les braises avec de l'eau. Dans ce quartier, ils ont mis du temps à arriver. Plusieurs départs de feu simultanés ont été recensés. Et les pompiers ont fait appel aux habitants pour les aider, explique un sergent au micro de RTL. Des adolescents ont notamment sauvé une maison. "Ils se sont mis sur le toit et ils ont arrosé avec l'eau du jardin", décrit cet homme.
L'aide internationale commence à arriver. Un hélicoptère français débutera son travail ce mercredi 14 août. Les pompiers grecs ont un sentiment partagé sur cette nouvelle. Ils sont éprouvés et vont pouvoir se reposer un peu. Mais cet appel à l'aide est un constat d'échec pour ces soldats du feu.
"C'est arrivé au pire moment pour nous, au pic de chaleur. Les maisons se sont embrasées, les arbres ont brûlé. Notre forêt a brûlé", explique un pompier, particulièrement ému. 180 soldats du feu, issus de France, ont été envoyés en renfort.
Les sinistrés sont furieux. À quelques kilomètres de ce quartier, un décès dans une usine a été recensé. Et les habitants en veulent aux autorités. "Il n'y a pas assez d'infrastructures alors qu'on est un pays de l'Union européenne. On devrait avoir des plans de prévention", souligne Dimitri, pointant des manques au niveau du personnel et des camions.
"La raison principale, c'est le dérèglement climatique. C'est la première fois qu'on a une telle vague de chaleur qui dure depuis la mi-juin. La température n'est jamais redescendue sous les 35 degrés (...). Les gens en responsabilité n'ont pas su mettre en place ce qu'il fallait", poursuit cet habitant. Les sinistrés demandent au gouvernement de s'adapter au dérèglement climatique. Le mois de juillet qui vient de s'écouler à Athènes était tout simplement le plus chaud jamais enregistré depuis le début des mesures en 1960.
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